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Paper Mario The Origami King, c’est le pli-ed ! – TEST



Paper Mario fait son grand retour avec The Origami King ! Presque 4 ans après la sortie du dernier opus sur Wii U, la série refait son apparition, dans le même contexte, ou presque, qu’à l’époque. En 2016, Paper Mario Color Splash est le dernier titre exclusif de Nintendo sur Wii U et maintient encore un peu en vie la console avant l’arrivée de la Nintendo Switch et de The Legend of Zelda : Breath of the Wild. Cette année, bien que la console hybride soit encore loin de la retraite, les sorties Nintendo sont plus rares qu’à l’accoutumée et la visibilité sur les jeux à venir plus que floue. Comme avec le jeu précédent, le titre est considéré comme un moyen de combler le vide en cette année bien particulière. De plus, la série connait une certaine baisse de popularité depuis l’épisode Sticker Star sur Nintendo 3DS, qui a constitué un tournant dans la vision des Paper Mario. Après deux épisodes ayant plus que divisé les joueurs, The Origami King peut-il redonner à la série une certaine aura ?

The Origami, the King and the Paper Mario

Comme souvent, tout commence avec une invitation de la Princesse Peach à Toadville pour une fête spéciale. Et encore une fois, les festivités ne se déroulent pas comme prévu : Olly, le maître des Origamis, a décidé de jouer les trouble-fête et de transformer tous les habitants en origamis pour les plier (je vous l’accorde, c’était facile) à sa volonté. Cette fois-ci cependant, pas de distinction entre gentils et méchants : que ce soit la Princesse Peach ou les sbires de Bowser, Olly veut tous les “origamiser” ! Pour parvenir à terrasser cette nouvelle menace, Mario a besoin d’aide et il peut compter sur une nouvelle acolyte, Olivia, qui est tout simplement la soeur d’Olly (il existe des petits problèmes familiaux apparemment). Comme d’habitude dans un jeu impliquant le plombier moustachu, le scénario ne casse pas trois pattes à un canard mais il suffit néanmoins à donner un cadre et un prétexte pour lancer l’aventure : on n’en attendait pas plus de ce Paper Mario.

Et c’est ainsi que commence le long voyage pour tenter de sauver la Princesse Peach et secourir au passage Luigi car oui, sa version de papier est dans Paper Mario The Origami King ! Fidèle à lui même, il faudra le tirer de situations parfois farfelues mais demeure très attachant. Le périple consiste à défaire les rubans de différentes couleurs, au nombre de 5, qui naviguent dans le monde de ce Paper Mario et à libérer les différents Esplis (s’approchant des dieux) pour obtenir de nouveaux pouvoirs. Vous l’aurez sans doute compris, il existe donc 5 zones principales (une pour chaque serpentin) bien que chaque contrée comporte plusieurs espaces à explorer. Les décors proposés sont d’ailleurs d’une grande beauté et l’ambiance qui y règne est bien différente selon la région dans laquelle vous vous trouvez. Il existe même des endroits dans lesquels sont proposées quelques énigmes, pas forcément difficiles mais toujours bonnes à prendre pour changer un peu le rythme. Les musiques sont quant à elles variées et toujours très soignées, c’est un réel plaisir de les écouter à tel point que l’on aimerait ne pas changer de zone pour continuer à en profiter.

Paper Mario The Origami King, l’exploration avant tout

L’exploration est un élément clé dans ce Paper Mario The Origami King. Pour la première fois dans un jeu de la série, la carte se trouve être une sorte de monde ouvert, il ne s’agit donc plus d’un hub central avec des niveaux. Tout s’enchaîne donc avec fluidité et l’ensemble est bien plus agréable à parcourir qu’avant. Grâce à Olivia, Mario a un nouveau pouvoir : les Bras multi-pliés, qui utilisent les commandes par mouvement (à tout moment désactivables). Ils permettent d’ouvrir des passages normalement inaccessibles et sont parfois utiles dans les combats pour infliger bien plus de dégâts. Autre nouveauté, il est désormais nécessaire de reboucher les trous dispersés ici et là avec des confettison doutait de la qualité du matériau mais ça semble bien marcher, un mécanisme qui fait penser aux coups de peinture qu’il fallait donner dans Paper Mario Color Splash pour redonner des couleurs au paysage. Obtenir des confettis n’est absolument pas compliqué car il est possible de s’en procurer en battant des ennemis mais aussi en donnant des coups de marteau dans les arbres, entre autres. Le sac de confettis s’agrandit au fur et à mesure de l’aventure, tout comme les PVs qui peuvent être augmentés via des coeurs donnés par les Boss et parfois même par des PNJs.

Paper Mario oblige, The Origami King propose une forte dose d’humour et tourne en dérision la plupart des sujets abordés. Les PNJs, bien que nombreux, recèlent des dialogues extrêmement bien écrits et ont des traits de personnalité bien distincts. Pour la première fois, les ennemis de papier de Mario s’allient à lui pour vaincre la menace des origamis et, aspect sympathique, l’un d’eux pourra de temps à autre rejoindre votre équipe pour vous épauler et ainsi contribuer à des dialogues parfois comiques. On regrettera simplement le fait que les PNJs ne soient pas assez variés, étant la plupart du temps des Koopas, des Maskass ou bien plus souvent, des Toads. Ces derniers sont d’ailleurs cachés un peu partout dans tous les recoins et même si certains sont très facilement trouvables, d’autres sont particulièrement ardus à dénicher… A titre personnel, sur certaines zones, je pensais avoir trouvé tous les Toads ou presque, pour au final n’en avoir que 80%. Ce n’est pas mauvais me direz-vous, mais ils sont tellement nombreux que cela signifie qu’il en reste encore un nombre non négligeable à débusquer. Malgré l’aspect légèrement “remplissage” que l’on pourrait mettre en avant, la recherche des Toads n’est pas vraiment fastidieuse, aidée par des discours de remerciement à chaque fois différents.

Les Toads ne sont cependant pas les seuls éléments à amasser dans Paper Mario The Origami King. Vous aurez en effet des sortes de petites statuettes à collectionner, à l’effigie des lieux et personnages que vous rencontrez dans le jeu. Là aussi, ils sont parfois bien cachés et vous devrez fouiller les moindres recoins pour boucler le 100%. D’ailleurs, si jamais vous vous sentez perdus dans l’aventure et que vous ne savez plus où aller, vous pourrez faire appel à Olivia, qui vous guidera volontiers… en manquant beaucoup de subtilité. L’appeler revient en effet à vous donner directement dans le bec la réponse à une énigme ou un passage dissimulé, ce qui est plutôt dommage si on veut avoir une aide modérée, même si cela est évidemment davantage adapté aux plus jeunes. Quoi qu’il en soit, le chemin à suivre est très clair et les quelques problèmes que vous pourriez rencontrer ne nécessitent pas forcément une aide d’Olivia : réfléchir 2 minutes, ça ne tue personne ! Dans l’hypothèse où vous avez vraiment du mal à percer le mystère, en particulier dans les temples abritant les Esplis, sachez qu’il est possible selon la situation d’obtenir une aide contre quelques pièces.

Des combats hauts en couleur

Passons maintenant au dernier élément majeur de Paper Mario The Origami King : les combats. Si ces phases pouvaient paraître fatigantes à la longue dans les deux précédents opus, force est de constater qu’Intelligent Systems a tenté de faire des efforts. Exit les cartes, place à un nouveau système dans lequel vous êtes dans une arène et devez placer les ennemis d’une certaine façon pour réaliser plus de dégâts. Plus concrètement, il s’agit d’aligner les adversaires pour sauter sur eux plus facilement ou de les placer en carré pour leur donner un bon coup de marteau. Attention toutefois au chronomètre qui défile pendant le placement, tout peut se passer très vite lorsque l’on tergiverse longtemps sur comment placer qui et à quel endroit. Heureusement, il est possible de se donner un peu plus de temps en dépensant des pièces, aspect très utile car les ennemis sont placés aléatoirement et il faut parfois un certain temps avant de les déplacer correctement. Si ce système est plaisant, il finit par devenir légèrement répétitif même si cette tentative d’ajouter un tout nouvel élément aux combats est à saluer. Les Toads que vous sauvez sont également présents dans l’arène pour vous soutenir et contre 10 pièces, vous pouvez leur demander de l’aide.

Pour les combats en eux-mêmes, l’ensemble reste classique : une fois les ennemis alignés correctement,  un bonus d’attaque se met en place (x1,5) pour les éliminer plus facilement. Le système de tour par tour est toujours présent, tout comme les attaques traditionnelles saut et marteau avec néanmoins quelques variantes telles que les bottes de fer (contre les ennemis à piques notamment) ou le marteau doré qui occasionne plus de dégâts, sans compter la fleur de feu, la queue de tanuki ainsi que les objets de soin (les champignons par exemple). Des objets classiques qui font le boulot comme on dit, mais qui manquent d’originalité : des éléments un peu plus fantaisistes n’auraient pas été de refus. Cela reste un défaut mineur lorsque l’on écoute le fabuleux thème des combats : non seulement il est différent selon la zone dans laquelle vous vous trouvez, mais il est particulièrement bien réussi et incite à participer aux combats pour l’écouter, encore et encore. Lorsque la bataille est terminée, pas de gain d’expérience comme beaucoup l’auraient souhaité mais seulement des pièces et des confettis : à moins d’être un fervent défenseur de l’ancienne formule et d’être totalement réfractaire au changement, cela passe très bien.

L’originalité des combats réside dans les duels face aux Boss. La roulette est toujours présente mais il ne s’agit plus d’aligner les ennemis (logique, il n’y en a qu’un) mais de se frayer un chemin vers le centre via des flèches, pour tomber sur un cercle d’action permettant d’attaquer l’adversaire : sans ça, aller au centre ne sert à rien ! Des événements aléatoires viendront en plus pimenter la partie, que ce soit l’arrivée de coffres ou de coeurs mais aussi des obstacles installés par l’ennemi qu’il faudra éviter. Tous ces éléments offrent une diversité bienvenue dans ce Paper Mario The Origami King, à tel point qu’on regretterait presque que ce type de combat ne soit pas plus nombreux. Hormis un gros bonus de pièces, certains Boss libèrent un nouveau passage ou donnent la possibilité de les utiliser en combat dans des cas particuliers. On vous laisse découvrir tout ça directement en jeu !

Et techniquement, on plie l’échine ?

Tout comme ses prédécesseurs, Paper Mario The Origami King propose un univers haut en couleurs et magnifique visuellement parlant. Les décors sont superbes et très soignés, sans être chargés jusqu’à l’overdose et l’illisibilité. On se retrouve ici logiquement avec le plus beau Paper Mario, dépassant la version Wii U qui était déjà superbe : tout est plus fin en quelque sorte et sublimé sur un écran de télévision. Malgré sa magnifique direction artistique, le jeu ne tourne qu’à 900p dans cette disposition, contre une moyenne de 648p en mode portable selon VG Tech. Pour un titre comme celui-ci, cela est surprenant mais pas non plus quelque chose que l’on remarque directement. En mode portable, il existe un léger aliasing qui ne gêne cependant pas la progression générale et finit par être éclipsé par les qualités graphiques incontestables de ce Paper Mario. Concernant la fluidité, là encore c’est quasiment un sans-faute avec du 30 FPS presque toujours constant, hormis lors de certaines fins de combat, lorsque l’on reçoit les confettis, où il y a quelques ralentissements. Rien de bien méchant en soi tant ces moments sons rares, surtout que l’appréciation du titre se fait par d’autres critères plus importants. A noter également l’usage judicieux des vibrations HD, qui en fait l’un des jeux qui les utilise le mieux.

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Paper Mario The Origami King, c'est le pli-ed ! - TEST
  • Une aventure à se plier de rire ! - 75%
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Une aventure à se plier de rire

Paper Mario The Origami King réussit dans ce qu’il propose, sans jamais se montrer trop audacieux ou marquer un tournant dans la série. L’aspect aventure est toujours présent et l’exploration très agréable, tant l’univers est sympathique à parcourir et les personnages riches en couleur et en humour. Les combats sont quant à eux mieux réussis que les deux derniers Paper Mario même si un sentiment de répétitivité finit par s’installer au bout d’une dizaine d’heures de jeu. En définitive, The Origami King reste un très bon jeu qui saura largement contenter les joueurs, même ceux qui persistent à vouloir le retour du vrai aspect RPG. Mais faites donc un effort, vous passez à côté d’un titre de qualité !

Pros

  • L’univers de Paper Mario toujours aussi efficace
  • Un système de combat plaisant…
  • Un monde semi-ouvert pour la première fois
  • Des combats de boss originaux
  • Une ambiance et une direction artistique incroyables
  • Une exploration assez convaincante
  • Les dialogues et l’humour bien utilisés
  • Solide techniquement

Cons

  • Parfois, l’exploration peut devenir du remplissage
  • …mais répétitif à la longue
  • Peu de diversité d’attaques dans les combats classiques
  • Olivia, parfois tu ferais mieux de te taire
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Leotendo23
130 articles

Etudiant de 20 ans, joueur Switch/Xbox passionné de jeux vidéo depuis Super Mario Galaxy. Toujours à l'affût en ce qui concerne Mario, Zelda ou encore Splatoon.