TEST – Splatoon 2

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En mai 2015 sortait un des meilleurs jeux de la Wii U : Splatoon. Si son concept avait déconcerté de prime abord, force est de constater que le succès a été au rendez-vous: près de 5 millions de jeux ont trouvé preneur en moins de deux ans. Un succès d’autant plus important qu’il s’agissait d’une toute nouvelle licence dans le genre peu renouvelé des jeux de tir. Véritable phénomène au Japon, Splatoon continue de séduire les foules avec une gamme… tentaculaire de produits dérivés allant des simples portes-clé jusqu’au dessin animé. Lors de la conférence du 13 janvier 2017 qui présenta les jeux Nintendo Switch au monde entier, Nintendo dévoila Splatoon 2 à travers un trailer haut en couleurs. Sorti le 21 juillet, cette suite du premier épisode signe le retour de la guerre des couleurs avec l’atout considérable qu’est le côté hybride de la Switch.

Déposez armes, présentez pinceaux : voici notre avis !

Octopus Peinturluris

Pour les nombreuses personnes ayant manqué l’appel du premier épisode, un rappel du concept même de la série bariolée de Nintendo s’impose. Splatoon se présente comme un TPS (Third Person Shooter) dans lequel deux équipes de quatre joueurs s’affrontent dans des batailles endiablées. Au diable les balles, les grenades et autres barbaries, c’est avec de la peinture que vous combattez ! Autre particularité, votre personnage est une créature mi-humaine, mi-céphalopode : vous avez la capacité de vous transformer en calamar d’une simple pression sur ZR. Ce mouvement savamment nommé “Calanage” vous permet de vous cacher et de nager dans votre peinture. Outre que votre vitesse de déplacement soit sensiblement augmentée, la Calanage vous donne la possibilité de défier les lois de la gravité en grimpant aux murs que vous aurez préalablement colorés ainsi que de remplir votre réservoir de peinture. Qui n’a jamais rêvé de dévaster une vaste place à grands coups de pinceaux ? Splatoon vous donne la possibilité de céder à vos envies de couleurs à travers divers modes de jeu qui promettent des matches intenses et jouissifs.

Le premier et principal mode du jeu se nomme “Guerre de Territoire”. Chaque équipe est représentée par une couleur, et votre objectif est de reprendre la votre sur la plus grande surface possible. Vous avez la possibilité de rejoindre vos coéquipiers où qu’ils se trouvent sur la carte en sélectionnant leur position par une simple pression sur X. Au terme des 3 minutes que dure un match, un pourcentage d'”occupation” s’affiche et détermine le camp victorieux. Si éliminer vos adversaires vous facilitera la partie, il n’empêche que seule la surface encrée compte au final : un joueur trop occupé à tuer et non à peindre sera très vite relegué au dernier rang. Vous gagnez des points d’expérience ainsi que de l’argent à chaque fin de match, avec un bonus en cas de victoire. L’argent vous permet d’acheter de nouvelles armes ainsi que de nouveaux vêtements pour personnaliser votre héros. En plus de styliser votre héros, les vêtements ajoutent quelques bonus aux effets divers (baisse de la consommation de votre arme, augmentation de votre vitesse…).

Régulièrement, Nintendo organise des “Splatfests”, sorte de festival qui vous propose de choisir entre deux camps opposant des choses aussi diverses que le ketchup et la mayonnaise ou les glaces et les gâteaux. Se déroulant sur un week-end, les Splatfests vous permettent de remporter de mystérieux coquillages qui, une fois amenés au personnage adéquat, ont le pouvoir de modifier les bonus apportés par votre équipement.

Toujours aussi amusant, on retrouve tout ce qui fait la saveur de Splatoon dans ce deuxième opus. Sa technique optimale promet des matches d’une fluidité grisante : Nintendo a en effet veillé à ce que le jeu soit en 60 images par seconde en match. Seul le hub central (le Square de Chromapolis) est en 30 fps mais, pour le temps qu’on y passe, quelle importance ? Côté résolution, le contrat est également rempli : 1080p en Mode TV, 720p en Mode Portable. Que demander de plus ?

Les 8 Calamars

Le reste du menu est tout aussi allèchant. Comme vous l’avez deviné, Splatoon 2 reste un titre avant tout jouable à plusieurs en ligne. Si votre coeur vous porte uniquement sur une solide expérience solo, passez votre chemin : bien que sympathique, l’aventure solo du Mode Héros reste marginale face au reste du contenu proposé. Ce mode est néanmoins utile pour vous faire la main sur les mécaniques ainsi que les différents types d’armes proposés par le jeu. 27 niveaux ainsi que 5 boss sont au programme. Notons au passage que vous retrouverez Oly, l’une des deux légendaires hôtesses du premier opus, qui fera office de mentor. On note également l’impossibilité de jouer contre des I.A, ce qui est fort regrettable. De plus, le jeu ne permet de jouer en local avec un ami uniquement si chaque joueur possède une console : pas de jeu en écran séparé au programme. Cette fonctionnalité pourtant déjà fort réclamée depuis le premier épisode n’a pas été implémentée vraisemblablement pour des soucis de lisibilité.

Quant au reste du contenu multijoueur, nous retrouvons le Mode Défense de Zone. Le but est de recouvrir une ou plusieurs zones délimitées sur la carte et de tenir jusqu’à la fin du chrono. Mission Bazookarpe consiste à récupérer une arme surpuissante au centre de l’arène et de la ramener à votre base. Sur le même principe, Expédition Risquée vous demande de déplacer une plateforme jusqu’à votre base en la recouvrant de votre couleur et en résistant aux assauts ennemis. Les points d’expérience vous permettent d’augmenter votre rang de classement allant jusqu’à S+. Attention ces modes étant plus compétitifs, une défaite entraînera une diminution de vos points d’expérience et, fatalement, de votre rang.

Nouveauté de Splatoon 2, le mode Salmon Run reprend les codes des fameux Modes Zombies des canons des jeux de tir. Avec trois coéquipiers, votre but est de récolter un maximum d’oeufs de poissons dans la limite de temps tout en repoussant les hordes de Salmonoïdes, de monstrueux poissons qui n’auront de cesse de vous mettre des bâtons dans les roues. Petite précision quant aux arènes du jeu : Nintendo a mis en place un système de roulement afin de que chaque joueur puisse essayer au moins une fois chaque carte du jeu. Pendant 4 heures, deux arènes sont imposées pour les différents modes de jeu. Pour rester informé, chaque session de jeu débute par une animation menée par les deux nouvelles hôtesses de Splatoon 2 : Perle et Coralie.

Vous l’aurez compris, le maître mot de Splatoon est la stratégie : la cohésion avec les membres de votre équipe est primordiale pour remporter la victoire. Pas sûr que l’obscure application online de Nintendo censée amener le chat vocal vous aide dans votre tâche malheureusement. L’application souffre d’une interface peu intuitive et difficile à appréhender en ce qui concerne le chat vocal. En revanche, elle est très utile pour afficher votre profil de joueur avec diverses statistiques (niveau, rang, surface totale encrée) avec de petits défis amusants à remplir.

La pieuvre par A + B

Si la violence a été totalement bannie avec Splatoon 2, que serait un jeu de tir sans arsenal digne de ce nom ? Un des points forts du titre réside dans la diversité des armes qu’il propose : les différentes classes d’armes sont elles-même séparées en sous-classes, chacune ayant leurs particularités. On distingue donc pour le moment : les Lanceurs (pistolets classiques à bonne cadence), les Rouleaux (parfaits pour encrer et éliminer vos adversaires en même temps), les Blasters (explosifs et redoutablement puissants), les Fusils (pour ceux qui préfèrent jouer la carte de la furtivité), les Seauceurs (pour un lavage à grande peinture) et les Badigeonneurs (pour ceux qui ne s’encombrent pas d’une quelconque discrétion) .

Deux nouveaux types d’armes voient le jour dans ce deuxième épisode : le Double-Encreur et le Para-Encre. Le premier consiste en deux petits pistolets très légers qui vous permettent d’effectuer une roulade tout en tirant, tandis que le deuxième allie savamment attaque et défense. Chaque arme est fournie avec une arme secondaire (bombe à retardement, mine, détecteur) et une arme spéciale (jet-pack, explosion, missiles) dévastatrice si elle est correctement utilisée. À vous d’essayer les différents sets d’armes pour trouver votre arsenal favori !

Tout comme son prédecesseur, Splatoon 2 bénéficie d’un suivi régulier de la part de Nintendo avec des mises à jour gratuites qui apporteront de nouvelles armes, cartes et vêtements. On espère simplement que Nintendo implémentera plus d’éléments réellement inédits dans ces mises à jours. C’est un autre défaut de Splatoon 2 : a-t-on assez de nouveautés pour justifier cette appellation ? On aurait aimé un peu plus d’effort de ce côté, ne serait-ce que pour justifier ce grand 2, si fièrement affiché. Bien sûr, cela n’atteint en aucun cas l’excellence du titre bien qu’on se demande clairement si nous n’avons pas affaire à une version à cheval entre remake et nouvel épisode.

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Résumé

C’est avec un réel plaisir que nous avons retrouvé Splatoon sur Nintendo Switch dans ce deuxième opus. Les nouveautés, bien que rares, sont réellement appréciables et confirment que le jeu de tir bariolé de Nintendo repose sur une maîtrise évidente du genre. La variété des armes vous promet des parties déchaînées qui séduiront aussi bien les amateurs du genre que les néophytes. On regrettera l’absence malheureuse de véritable multijoueur local qui aurait apporté un véritable atout au jeu. Mais avec un jeu d’une telle qualité et un contenu qui ne fera que grandir au fil du temps, Nintendo tient sans aucun doute LE titre de l’été toutes plateformes confondues : Splatoon 2 fait ressentir une fois de plus un vent de fraîcheur et de détente dans une catégorie de jeu qui peine à se renouveler en alliant avec brio les règles classiques du genre et un brin de folie. En un mot : une réussite !

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LatoJuana
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Gamer de 26 ans avec un penchant pour les jeux racontant de belles histoires. Je suis rédacteur sur le site depuis 2017. Zelda reste ma licence de cœur mais j'aime découvrir des jeux de toutes sortes !