Metroid Dread : retour sur le Nintendo Treehouse

Metroid Dread Samus

Quelle bonne surprise qui nous attendait lors du Nintendo Direct de l’E3 2021 hier soir. Son existence était évoquée depuis longtemps, le leaker ayant révélé Paper Mario: The Origami King  clamant également que Nintendo nous concoctait un Metroid 2D inédit. Si le premier a très vite été annoncée dès 2020, il aura fallu attendre l’E3 de cette année pour enfin découvrir Metroid Dread, le premier épisode Metroid 2D inédit depuis 19 ans ! Ce nouvel opus s’éloigne de la précédente aventure de Samus face aux parasites X pour nous faire découvrir un nouvel adversaire : les redoutables robots E.M.M.I., prêts à tout pour mettre la main sur Samus et l’éliminer. Dans cet article, nous allons revenir sur les informations supplémentaires révélées lors du Nintendo Treehouse ayant suivi l’annonce du jeu hier soir. L’auteur de ces lignes vous délivrera également quelques précisions sur la série dans son ensemble, si vous n’y êtes pas familier.

La genèse de Metroid Dread

Comme évoqué en introduction, Metroid Dread est le premier opus Metroid 2D à défilement latéral inédit depuis près de 19 ans. Entre-temps, nous avons bien sûr eu droit aux excellents remakes des deux premiers épisodes de la saga avec Metroid Zero Mission paru sur GameBoy Advance en 2004 pour la toute première aventure NES et Metroid Samus Returns sur 3DS en 2017, qui réinvente l’opus GameBoy Metroid II. Metroid Dread est en fait en gestation depuis près de 15 ans, comme l’évoque le producteur du jeu et co-créateur de la série Yoshio Sakamoto. Le dernier épisode 2D en date était alors Metroid Fusion paru en 2002 sur GBA, suite du cultissime Super Metroid, que l’on ne présente plus. Metroid Fusion voit Samus se faire infecter par un parasite alien redoutable capable de répliquer le génome de son hôte : le parasite X. Ce dernier lui est retiré par les chirurgiens de la Fédération Galactique (autorité politique et militaire de l’univers de Metroid) qui se voient contraints de démonter l’armure de Samus, mais le parasite survit et fusionne avec les pièces retirées en utilisant l’ADN de notre héroïne pour former le SA-X, un double maléfique ayant dérobé les pouvoirs de la chasseuse de primes.

Je ne vous en dirai pas plus sur cet épisode à l’ambiance si particulière si vous souhaitez découvrir la saga sur le tard, mais sachez seulement qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué aux opus précédents de Metroid pour comprendre l’histoire de Metroid Dread, dont l’introduction se suffit à elle-même pour en saisir les enjeux. Après Fusion, Sakamoto a souhaité continuer la saga sur le dernier support très populaire de Big N à l’époque : la Nintendo DS. Malheureusement, comme il nous l’explique, la technologie de l’époque ne lui permet pas de concrétiser le projet, qu’il se voit alors contraint d’annuler. L’existence de Metroid Dread est en fait connue par les fans depuis longtemps, le jeu ayant à l’époque été mentionné par Nintendo, un teaser était même caché dans le vaisseau de Samus dans Metroid Prime 3 Corruption, paru sur Wii en 2007. Près de 15 ans plus tard, grâce à la rencontre entre l’équipe de Yoshio Sakamoto et de celle du studio indépendant espagnol Mercury Steam, le jeu peut enfin voir le jour. Ce directeur et producteur de talent, tout comme les fans de la licence, revient donc de loin lorsqu’il s’agit de la suite en bonne et due forme des aventures de Samus Aran.

Gameplay et nouveautés

Comme expliqué plus haut, Metroid Dread est la suite de Metroid Fusion du point de vue de la chronologie de la saga. Cependant, il est réalisé en grande partie par Mercury Steam, équipe déjà à l’oeuvre sur le très bon remake Metroid Samus Returns. Ce dernier a ajouté de nouvelles capacités à Samus, largement reprises dans ce nouvel épisode sur Nintendo Switch, mais qui viendront avec leur lot de nouveautés. Une attaque de mêlée est présente, permettant de contrer des attaque ennemies au corps-à-corps avant de réaliser une contre-offensive musclée très souvent fatale contre un ennemi ordinaire. Cette attaque de mêlée pourra maintenant être réalisée en mouvement en dashant vers l’avant. À cela vient s’ajouter une nouvelle option de mouvement qui permet à Samus de glisser au sol sur une courte distance, permettant de passer à travers certains passages étroit sans même nécessiter la classique Boule Morphing. Il semble que certains ennemis exploiteront également cette capacité, le boss vu dans la section de gameplay nécessitant de glisser au bon moment pour être attaqué. Nul doute que les ennemis seront mieux designés pour exploiter ces capacités de corps-à-corps par rapport à Samus Returns qui se retrouvait avec un bestiaire limité en sa qualité de remake.

D’autres améliorations de maniabilité reviennent de Samus Returns, comme la visée libre. Côté nouveautés pour Metroid Dread, le gros morceau largement aperçu dans le trailer, et qui semble avoir en partie dicté l’esthétique du jeu, est bien sûr le robot E.M.M.I. . M. Sakamoto nous explique qu’il y a un de ces robots dans chaque zone du jeu. Ces derniers sont capables de traquer Samus au son mais également visuellement, si elle entre dans leur champ de détection visible par le joueur. Ils sont immunisés contre les attaques de Samus et ne peuvent donc être détruits du moins en début de partie. Une amélioration temporaire, le Canon Omega, permettra de leur faire face voire de les détruire. Les capacités Aeion également introduites dans Samus Returns font aussi leur grand retour, cette fois directement ancrées dans l’expérience, et non rajoutées à un jeu déjà préexistant. De fait, leur utilité sera bien plus marquée.

Celle obtenue dans la section du Treehouse dédiée à Metroid Dread est le fameux Camouflage Spectral montré dans le trailer, qui permet d’échapper à la vision des E.M.M.I. . L’équilibrage de l’Aeion a toutefois été revu. Dans le remake sur 3DS, il fallait collecter des orbes spécifiques pour recharger la jauge d’énergie Aeion nécessaire à leur utilisation. Dans Metroid Dread, on aura plutôt affaire à un système de cooldown. Une fois la jauge vidée, les capacités Aeion peuvent consommer la jauge de vie à la place. La jauge Aeion sera quant à elle rechargée entièrement et instantanément si on n’utilise pas de capacité Aeion pendant suffisamment longtemps. En contrepartie, la jauge se vide plus vite lorsque Samus se déplace ou utilise ses attaques. Il faudra donc savoir doser avec parcimonie afin d’échapper aux E.M.M.I. .

Une feature intéressante faisant son retour est la présence des salles de communication de Metroid Fusion, permettant de parler avec l’IA ADAM. Pour des raisons scénaristiques relatives à Fusion et d’autres épisodes, je n’en dirai pas beaucoup sur le sujet. Sachez seulement que dans Metroid Dread, contrairement à Fusion justement, le joueur n’aura pas à suivre ses directives et sera libre d’explorer en toute liberté. La présence d’ADAM sert uniquement à prodiguer certains conseils et des explications concernant le lore de la planète visitée. Bonne nouvelle donc, si vous avez horreur d’être pris(e) par la main. Concernant l’aventure en elle-même, nous n’en savons pour le moment pas grand chose. Samus va devoir s’échapper du coeur de la planète ZDR pour regagner son vaisseau, après avoir reçu une étrange communication concernant la possible survie des parasites X.

Voilà qui conclut ce tour d’horizon de Metroid Dread lors du Nintendo Treehouse. Et vous, comptez-vous vous procurer le jeu ? Si tel est le cas, marquez bien sa date de sortie : le 8 octobre sur Nintendo Switch.

Metroid Dread (Nintendo Switch)

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Callisto
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Joueur depuis mon plus jeune âge, j'ai grandi avec Nintendo et leur univers, donc je garde un affect, même si le JV en général me passionne tout autant. Je suis friand de J-RPG et de tout ce qui touche à Zelda et Metroid principalement, même si d'autre licences de Big N ont mes faveurs. Je reste malgré tout bon public et peux apprécier un large panel d'expériences.