TEST – Wolfenstein II : The New Colossus

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Fervent partenaire de Nintendo dans cette génération de console, Bethesda a déjà démontré plusieurs fois que la Nintendo Switch était capable d’accueillir les jeux les plus ambitieux. Après la venue de Skyrim et le portage convaincant de DOOM, l’éditeur américain renouvelle sa collaboration avec le créateur japonais en proposant Wolfenstein II : The New Colossus sur la console hybride. Alors, êtes-vous prêts à massacrer du nazi et libérer l’Amérique de leur emprise ?

Apocalypse Now

Imaginez une cauchemardesque alternative au monde que nous connaissons : au lieu du dénouement salvateur de la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne nazie est parvenue à écraser les Alliés en lançant une bombe nucléaire aux Etats-Unis. Ainsi, Manhattan n’est désormais plus qu’un champ de ruine et la Statue de la Liberté gît au fond de l’Atlantique, tandis que le IIIe Reich étend sa domination sur le reste du continent, mais également au monde entier. Les vaincus se soumettent, les traîtres collaborent et les vainqueurs s’installent confortablement sur leur trône nouvellement acquis. Mais certains ne l’entendent pas de cette oreille, à l’image de William Joseph Blazkovicz alias Blazko le Barjo, qui est bien décidé à rendre aux Etats-Unis leur grandeur passée quitte à massacrer jusqu’au dernier nazi arpentant la terre. Dans la peau du légendaire soldat, vous avez la lourde tâche de renverser le IIIe Reich et d’exterminer l’armée nazie : tout un programme en somme !

C’est donc dans ce chaotique contexte que prend place Wolfenstein II : The New Colossus qui offre ainsi un gameplay tout bonnement jouissif totalement centré sur l’action pure. Grâce aux extraordinaires capacités combattives de Blazkovicz, tout un éventail d’actions vous est proposé pour renverser la domination nazie et déclencher la seconde révolution américaine, la première étant narrée dans Wolfenstein : The New Order. Celui-ci n’étant pas paru sur une console Nintendo auparavant, un résumé complet des évènements vous est proposé afin de saisir clairement le contexte de Wolfenstein II.

Guns and Blood

Ainsi, MachineGames, créateurs du jeu, offrent aux joueurs une véritable décharge d’action où le temps mort et la parcimonie n’ont pas voix au chapitre. Les différents profils de tireur se retrouveront dans les possibilités de jeu. Les furtifs préfèreront les armes silencieuses et les éliminations discrètes à coup de hache mais les plus téméraires pourront choisir de s’équiper d’une arme dans chaque main et ainsi foncer dans la bataille sans tergiverser. Tôt ou tard, et peu importe votre approche, vous êtes plongés dans une valse sauvage où Blazkovicz évolue au milieu des hordes de nazis. Autant vous prévenir tout de suite : « Sauvage » peut même paraître comme un doux euphémisme quand on voit les multiples effusions de sang qu’occasionneront chacune de vos éliminations. Loin de faire dans la dentelle, Blazkovitz élimine ses ennemis sans aucune pitié et il ne sera pas rare de voir des membres arrachés à l’occasion. Âmes sensibles s’abstenir donc. En revanche, le tout manque parfois de lisibilité si bien que vous passerez parfois quelques terribles secondes à localiser un ennemi qui continuera malgré tout de vous mitrailler.

Pour peu qu’éliminer des nazis à la chaîne ne vous émeuve pas, vous passerez en somme un très agréable moment. La diversité des armes proposées permet de renouveler efficacement et régulièrement le gameplay dans un genre où la répétitivité menace fatalement le plaisir de jeu. Du simple pistolet de poing au canon laser en passant par un fusil à pompe, Wolfenstein II peut se targuer d’offrir constamment de nouvelles possibilités au joueur. Il est d’ailleurs possible d’améliorer chacune de vos armes en trouvant des kits d’améliorations cachés dans les différents niveaux du jeu. L’interaction avec l’environnement est également un point-clé de votre stratégie : les extincteurs et les bonbonnes de gaz sont des cibles de choix pour éliminer plusieurs adversaires d’un coup. Car oui, de véritables vagues d’ennemis viendront vous assaillir dans vos missions. Nazillon novice, commandant chevronné, robot de combat meurtrier, Panzerhund enragé… C’est toute une armada qui est prête à tout pour vous mettre en pièces ! Un ingénieux système de point de vie et de points d’armure organise vos parties : renforcer la vie passe par l’obtention de kit de soin, tandis que votre défense augmente en amassant les pièces d’armures disséminées ça et là, qu’elles soient ici fortuitement ou bien qu’elles proviennent de soldats ennemis tombés sous vos balles.

Aux armes !

Un point fort de Wolfenstein II est sa capacité à créer ce contexte alternatif si troublant qu’on se demande à quel point il serait proche de la réalité si les événements décrits s’étaient réellement produits. Arpenter les ruines de Manhattan après le largage de la bombe atomique pour ensuite explorer le métro totalement ravagé où quelques crocodiles survivent encore dans les eaux croupies a quelque chose de réellement saisissant qui ne marque le joueur. Et que dire de cette vision de Roswell totalement enveloppée dans la propagande nazie ! Entre les vermines du Ku Klux Klan tentant de se faire bien voir d’un nazillon lambda et la ménagère faisant les yeux doux à l’officier du coin, le tout se déroulant pendant une parade de l’armée du IIIème Reich est perturbant, dérangeant même.

Et c’est cela la force de Wolfenstein II : faire sentir une réelle sensation de danger au joueur qui se retrouve piégé dans la masse répugnante mais si dangereuse des collabos et des nazis. Les très belles cinématiques où s’enchaînent les scènes d’action survoltées, bien souvent après une séquence de jeu qui le fut tout autant, donnent un côté hollywoodien qui nous font sentir dans la peau de Bruce Willis. Un constat renforcé par un doublage français excellent avec Patrick Poivey (Bruce Willis justement !) qui prête sa voix à Balzkovicz mais également Caroline Pascal (Numéro 13 dans Dr House) pour Anya Oliwa, la Dulcinée de notre héros. La galerie de personnages est de grande qualité, autant du côté des Résistants que des Nazis, notamment l’odieuse Frau Engel dont la cruauté aura tôt fait de vous épouvanter.

WolfenSwitch

L’annonce du portage de Wolfenstein II a bien entendu immédiatement soulevé LA question : la Nintendo Switch est-elle capable de faire tourner convenablement un jeu de cette envergure ? Et bien oui ! Certes, la version Nintendo Switch est la moins belle comparée à ses concurrentes : certaines textures sont assez ternes et le jeu affiche une sorte de flou parfois très désagréable dans certaines séquences non jouables. On peut également penser aux cinématiques qui souffrent d’un léger problème d’optimisation au niveau du framerate. Cependant, le jeu reste un excellent portage. Jamais la technique ne sera un obstacle à votre plaisir et force est de constater que Panic Button a fait un travail exemplaire que ce soit en mode nomade ou en mode TV. Le portage exploite par ailleurs les fonctions gyroscopiques de la console à merveille, de quoi trancher du nazi avec toute la précision que cela exige !

À ce propos, la difficulté du jeu ne sera un problème pour personne, que ce soit les révolutionnaires en herbe ou les nazis-slayers professionnels, étant donné que le jeu propose pas de moins de sept modes de difficulté différents. Ainsi, il vous est possible de profiter de l’expérience dans des conditions très confortables, d’autant que le Mode Nomade se joue très aisément. On regrettera par contre le système de guidage un peu trop restreint et le manque d’explication quant à certaines mécaniques du jeu.

Wolfenstein II Nintendo Switch

Avis final
  • Une explosion d'action - 80%
    80%
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Résumé

Un cocktail explosif et déjanté, à la croisée des chemins entre Bruce Willis et Apocalypse Now. Pour cette arrivée sur Nintendo Switch, Wolfenstein II met les petits plats dans les grands et offre une excellente prestation qu’on ne lasse pas d’expérimenter. La décharge d’action permanente, la fluidité de son gameplay et son univers aussi déroutant que réussi permet au jeu de Machine Games de s’offrir une place de choix dans le genre FPS sur la console hybride. Avec ce portage maîtrisé et de très bonne facture, Panic Button montre que la console de Nintendo est capable d’accueillir des jeux de grande envergure (pour ceux qui doutaient encore !) et offre ainsi à ses possesseurs une expérience de jeu de tir des plus plaisantes !

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Note des lecteurs :
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LatoJuana
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Gamer de 26 ans avec un penchant pour les jeux racontant de belles histoires. Je suis rédacteur sur le site depuis 2017. Zelda reste ma licence de cœur mais j'aime découvrir des jeux de toutes sortes !

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tit3873

la statue de la liberté au fond du Pacifique ? elle était sacrement puissante cette bombe , quel souffle !

pris day one, super jeu, beau pour de la switch et histoire original !

plus de jeu comme ça please !!!