De la même façon que vous apprenez que votre crush s’est mis(e) en couple, c’est par le biais d’une actualisation de la page Facebook de Yuji Naka que nous apprenons que celui-ci aurait quitté Square Enix après l’échec – logique et attendu – de Balan Wonderworld, qui avait subi les foudres des critiques et des joueurs à sa sortie, tout en peinant à obtenir le succès : seulement 2100 exemplaires ont été écoulés au Japon en première semaine et le titre n’avait même pas réussi à se hisser dans le top 30 des ventes sur l’eShop, un véritable camouflet pour un titre porté par un si grand nom et un éditeur d’envergure.
Le départ de Yuji Naka était prévisible, puisque lui-même avait raconté au micro d’IGN sa dure négociation avec le président de Square Enix, Yōsuke Matsuda, afin d’obtenir les fonds nécessaires à la création d’un jeu de plates-formes d’envergure. Celui-ci avait accepté, tout en stipulant qu’il n’aurait qu’une seule chance : chance que le célèbre créateur vient de griller, donc. Il reste à voir ce qu’il adviendra de la structure Balan Company, construite autour de ce projet et qui devrait donc être dissoute : espérons que l’éditeur offrira aux employés une chance plutôt qu’une lettre de licenciement et que ceux-ci pourront faire valoir leurs qualités sur d’autres projets.
Nous avons souligné dans notre test les grandes lacunes de Balan Wonderworld, qui donnait l’impression que Yuji Naka n’avait pas joué à un seul jeu vidéo entre 1995 et aujourd’hui, tant le game design semblait daté. Néanmoins, voir un grand nom du jeu vidéo perdre son travail ainsi – que son départ soit de son fait ou de celui de Square Enix – reste triste. Bon vent à lui, donc, et que celui-ci l’amène vers des histoires qui se finissent aussi bien que celles racontées par Balan.
