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TEST – Don’t Knock Twice

Tremblez chers amis de la communauté Switch Acturienne, aujourd’hui est un jour particulier, un jour où l’on fête la peur, les monstres et les citrouilles. C’est Halloween et pour célébrer cette journée commercialement effrayante, nous vous proposons le test de Don’t Knock Twice, un jeu d’horreur à la première personne qui a débarqué sur Switch il y a un peu plus de deux semaines et qui pourrait bien vous proposer quelques petites frayeurs en cette terrifiante nuit du 31 octobre 2017. Bouhhhhhh ayez peur de moi, ô misérables âmes pusillanimes !

Reprenons notre sérieux. Édité par Wales Interactive, ce survival horror permet aux joueurs d’incarner une mère de famille qui peine à gérer de manière efficace ses relations avec sa propre fille qui l’accuse de l’avoir abandonnée quand elle était encore une enfant. C’est dans cette ambiance particulièrement électrique que le cadre et l’action vont prendre place, car pour rendre les choses encore plus complexes, certains évènements surnaturels vont hanter la maison de nos deux protagonistes et vont prendre les traits de la célèbre Baba Yaga, figure emblématique des contes russes. À noter que ce projet est une adaptation du film Baba Yaga (titre français) sorti en 2016 et réalisé par Caradog W James.

Le jeu début de manière assez brutale en balayant d’office toute forme d’introduction et en laissant promptement le joueur prendre le contrôle du personnage. Très vite, on constate que le jeu va plus tenir d’une expérience interactive que d’une oeuvre aux diverses possibilités. Seules quelques actions seront donc possibles pour le joueur, comme celles de pouvoir inspecter plusieurs documents dans le but de comprendre certains éléments du background ou celles de pouvoir interagir avec quelques éléments du décor. En ce qui concerne la prise en main, si les déplacements sont intuitifs, on ne peut pas en dire de même pour ce qui concerne les interactions avec l’environnement. Ces dernières sont beaucoup moins évidentes à appréhender, la faute à d’étranges choix en ce qui concerne le placement des contrôles sur la manette et qui retire toute notion d’ergonomie.

Rapidement, le joueur va très vite comprendre que le but  principal du titre va l’obliger à partir à la chasse aux objets pour débloquer le final du jeu. Pour réaliser cet objectif, le jeu va tout de même  proposer quelques petites variantes à ce gameplay minimaliste en offrant la possibilité aux joueurs d’explorer la maison du protagoniste en profondeur et de résoudre quelques énigmes nécessaires à la bonne progression du personnage. Malgré ces quelques points positifs, les différents puzzles manquent cruellement d’originalité et ne seront jamais difficiles à surmonter. Pire encore, l’expérience dans sa globalité et relativement facile et ne demandera que trois petites heures sans forcer pour en voir le bout. En plus de ça, même si le jeu offre une ambiance plutôt malsaine, ingrédient propre aux jeux d’horreur, rarement le titre proposera aux joueurs une véritable expérience terrifiante et traumatisante.

En ce qui concerne la partie graphique, les équipes artistiques autour du projet ne propose malheureusement pas grand chose pour se démarquer des oeuvres déjà existantes. On retrouve ainsi un environnement assez conventionnel dans l’ensemble puisque le joueur sera amené à explorer l’éternelle vieille maison qui possède une histoire assez lourde et mystérieuse, bref rien de vraiment inédit pour le genre. Petite déception dans la partie purement technique, la version Switch ne bénéficie malheureusement pas d’un travail aussi soigné que les autres versions. En plus de proposer des ralentissements assez virulents dans certains endroits, le studio a également fait quelques concessions sur certaines textures et effets de lumière pour pouvoir porter le projet sur la console de Nintendo. Ces choix ne sont forcément pas sans conséquences puisqu’il arrive parfois que certains bugs graphiques viennent perturber le joueur et cassent forcément toute forme d’immersion.

Ce qui résulte de ces choix que les développeurs ont fait, c’est que le titre de Wales Interactive ne pourra jamais être intéressant, ni choquant, ni même effrayant, car une fois que l’on a compris les mécanismes utilisés pour terrifier le joueur, l’ambiance ne fonctionne plus et ce dernier va même rester totalement impavide devant le danger qui le guette aux alentours. À trop vouloir jouer sur la notion de jumpscare, certains créateurs oublient que l’essence même de la peur est bien plus profonde qu’un simple sursaut à quelques occasions. C’est ce que l’on peut reprocher à Don’t Knock Twice, c’est de vouloir imposer aux joueurs une série de clichés qui sont misent en scène de manière bien trop prévisibles pour provoquer le joueur et le faire souffrir tout au long de sa progression.

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Résumé

On peut reprocher beaucoup de choses aux développeurs qui n’ont pas su s’accaparer de manière intelligente le mythe autour de la Baba Yaga et d’en extraire les spécificités pour proposer une expérience utilisant habillement des éléments de gameplay se rapportant à cette histoire. Finalement, le studio n’a fait que reprendre une recette qui marche actuellement, à savoir le concept du train fantôme qui vise à proposer une structure assez linéaire dans l’ensemble en déclenchant des scripts à un moment souhaité pour faire bondir le joueur, mais contrairement à Outlast ou P.T, ici, ça ne marche pas autant qu’on le souhaiterait et c’est bien dommage.

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DesBen
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Benjamin DESTREBECQ - Joueur de 29 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, parfois sur mon smartphone. Rédacteur freelance, j'ai également un certain affect pour le webdesign, à mon niveau.

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