Dauntless Nintendo Switch
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Dauntless, la chasse libre est ouverte – TEST

Arrivé comme un cheveu sur la soupe lors de l’E3 2019, le jeu d’action Dauntless n’a pour l’heure pas encore la renommée d’un Fortnite, restant le maître dans l’univers des free-to-play en cette période. Pour autant, le jeu de Phoenix Labs ne parvient pas encore à faire de l’ombre à Monster Hunter, dont il s’inspire clairement, qui reste lui aussi maître en son domaine. Mais Dauntless sur Nintendo Switch, ça donne quoi exactement ?

Du gameplay très brutal

Nous en avons parlé juste au dessus, Dauntless s’inspire sans se le cacher de Monster Hunter (qui lui-même s’inspirait de Phantasy Star Online, mais c’est un autre sujet). Pour la faire courte : vous entrez sur une carte, vous cherchez le monstre, vous le tuez ; vous récupérez des morceaux de son corps et vous les utilisez pour faire une nouvelle armure et une nouvelle arme, pour ensuite aller tuer un autre monstre, et ainsi de suite.

Pour la faire plus longue, Dauntless a ici sacrifié la composante la moins brutale du style Monster Hunter-like, à savoir la traque du monstre. Une fois arrivé sur la carte de jeu, vous n’aurez pas à suivre de petites lucioles, ou à rechercher des traces, ou simplement à vous poser la question “c’est un monstre volant, peut-être est-il sur ces hauteurs ?”. Ici, vous avancez et vous tomberez plus ou moins au hasard sur votre monstre, planté là au milieu de nulle part sans aucune raison apparente. Mais si cette composante manquante peut-être un point négatif, dites vous également que la carte reste assez petite et il est toujours rapide de trouver l’ennemi commun : les parties en deviennent un peu plus courte, et il est donc possible de s’adonner à une chasse à la pause déjeuner, par exemple.

Un bestiaire restreint mais une forte rejouabilité

Nous n’allons pas vous le cacher : Dauntless est très vite répétitif. Conséquence à la fois de son modèle free-to-play et de son style de MH-like, le jeu de Phoenix Labs ne fait pas non plus forcément l’effort de proposer un bestiaire très varié. À l’heure où j’écris ces lignes, Dauntless propose 20 monstres (appelés des Behemoths), tout rond, pas un de plus ni un de moins. Évidemment ce nombre ne fera qu’augmenter au fil du temps grâce à la facette game as a service du titre, mais en l’état c’est assez peu (vous pouvez retrouver la liste complète en cliquant ici). Fort heureusement, le farm constant demandé par les quêtes vient remonter un peu le moral des joueurs ardus, lorsqu’il va décourager celles et ceux qui ne sont pas fans de refaire la même traque cinq fois d’affilée jusqu’à récupérer l’item demandé pour finaliser la quête. C’est quitte ou double.

Les Behemoths ne sont pas de simples monstres, puisqu’ils sont élémentaires : ils peuvent être de type feu, glace, électrique, tellurique, obscur, rayonnant ou neutre. Hormis le dernier type, qui porte très bien son nom, chacun d’eux est résistant à son propre type et affaibli face à son contraire. Battez un Behemoth glace avec une armure glace et une arme feu et battez en un rayonnant avec une armure du même type et une arme obscure. Plus facile à dire qu’à faire cependant, puisque pour crafter tout cela, il va vous falloir passer par la fameuse case farm : vous pourrez parfois recommencer plusieurs fois la même traque d’affilée jusqu’à obtenir ce qu’il vous fallait : n’oubliez pas de vérifier si cette fameuse griffe dont vous avez besoin vous est offerte à la fin du combat, ou s’il faut viser la patte du monstre pour l’obtenir ; car oui, les Behemoths sont sensibles des membres et il sera parfois demandé de focus une patte, la queue ou la tête pour récupérer le bon item.

Il existe dans Dauntless sept types d’armes différents : les épées, les haches, les marteaux, les chaînes-lames, (des sortes de piolets de lancer) les aetherolance, les répéteurs (pistolets) et les cestes (pouvant être vus comme de gros gants de boxe). Tout comme les monstres et armures, ces armes ont des afflictions différentes et il faudra apprendre à jouer avec ce système ; qui plus est, nous vous conseillons d’essayer toutes les armes pour trouver vraiment celle qui vous va le mieux, ou tout simplement pour tenter de trouver moins de répétitivité !

Grâce aussi à plusieurs modes de jeu

Il existe d’ailleurs plusieurs type de missions : les traques, qui visent un monstre en particulier ; les patrouilles, qui vous feront combattre un monstre au hasard dans la catégorie choisie ; le mode épreuve qui n’est accessible qu’à un certain niveau et qui se veut être très compétitif, avec système de classement et, pour finir, le mode ascension, dernier en date (en décembre 2019), qui est selon moi le plus intéressant de tous. Lorsque vous choisissez ce mode, il va falloir vous préparer mentalement : le jeu vous demandera de battre cinq Behemoths à la suite, sans pouvoir changer d’équipement ni même recharger vos potions ou autres grenades. Le but est simple, battre les cinq monstres, par étages : vous tomberez parfois sur un monstre seul, parfois sur un duo. Entre chaque étage, il vous sera proposé de choisir entre trois bonus qui vous serviront pour la suite : parfois des bonus d’attaque, parfois de défense. Faites le bon choix, selon votre niveau d’armure et d’arme, vous risquez d’en suer.

Ce mode vous permet d’ailleurs d’améliorer votre lanterne, une partie de votre équipement qui vous octroie des bonus et protections, permettant de vous sentir moins lésé durant le combat. Les sept lanternes au choix, qui se débloquent au fur et à mesure des premières heures de jeu, vous proposent donc d’utiliser deux compétences : une qui se recharge toute seule et l’autre qui l’est en frappant les monstres. Les effets peuvent être de type actif pour la seconde compétence, avec par exemple une détection de la position du Behemoth, une tempête de rochers, une boule de feu, et de type passif pour l’autre, avec des points de bouclier, une augmentation des dégâts, etc.

Néanmoins, une chose m’a tout de même frappé en jouant à Dauntless. Après plus de 15h de jeu sur PC et plus de 30h de jeu sur Nintendo Switch, certaines subtilités de gameplay m’échappent encore : le jeu ne semble rien faire pour vous aider à comprendre certaines choses. Je pense notamment aux cellules, de petites orbes que l’on active sur nos équipements (armes, armures, lanterne) et qui octroient des bonus. Elles se gagnent au fil des quêtes, peuvent s’acheter au compte goutte ou être offertes par la boutique, avec la récompense journalière. Si j’ai bien compris leur intérêt, je n’ai que très tard appris qu’il était possible de se faire des builds complets et optimisés, permettant de prendre un avantage conséquent sur tel ou tel monstre. L’on m’a dit que cette subtilité n’était réellement utile qu’à très haut niveau, mais le temps que je monte niveau 40 minimum (sur 50), je serai déjà bien vieux. Car oui, l’expérience dans Dauntless n’est pas acquise en tuant des monstres, mais en terminant les quêtes qui peuvent parfois vous prendre vraiment beaucoup de temps. Il est même possible de rester 10h de jeu au même niveau. Oui oui.

Dauntless, techniquement propre sur Switch ?

Bon. Dauntless n’est de base pas le plus beau jeu PC existant, bien qu’il soit très joli avec une direction artistique vraiment agréable. Il n’est pas non plus le jeu le mieux optimisé, quelque soit le support. Maintenant que vous savez cela, passons à la version Nintendo Switch. En terme visuel, le jeu est beaucoup moins fourni que sur PC, mais n’en devient pas laid pour autant. Pas de claque visuelle ici, mais très sincèrement un certain charme dans les maps ; les monstres étant quant à eux très bien modélisés et assez proches des autres versions.

C’est plutôt en terme d’optimisation que le bât blesse pour ce portage Switch. Outre le temps de chargement au lancement du jeu qui prend réellement plusieurs minutes (avec un écran noir flippant au milieu, qui a été revu entre temps), le jeu rame énormément dans le lobby (la zone principale du jeu) et au lancement d’une chasse. Une fois le jeu lancé, vous avancerez dans un univers tournant au maximum à 15fps, le temps que tout charge correctement. Lorsque vous entrez en zone de chasse, un freeze de quelques petites secondes vous empêche d’avancer, pour au final courir en saccadé. Fort heureusement, je n’ai eu que très peu de problèmes en plein milieu des combats, Phoenix Labs ayant sans nul doute du sacrifier les moments hors chasse pour que les joueurs Switch ne soient pas lésés en plein combat. Mais le jeu est jeune, et j’ai sincèrement confiance en ce studio : des optimisations seront sans doute faites avec le temps, à commencer par l’utilisation du boost mode pour les chargements.

Un bon jeu en manque de solidité
  • Un bon jeu en manque de solidité - 70%
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Résumé

Pour conclure, Dauntless est donc un très bon jeu, en toute franchise, qui plus est gratuit. Mais il manque de solidité sur certains points : le bestiaire est encore un peu vide, la répétitivité peut faire peur à certains (ou leur faire grand bien) et la technique, en tous cas sur Switch, est à revoir. Mais d’un autre côté, j’ai passé plus de 45h à jouer à ce jeu, en moins d’un mois. La recette est bonne pour Dauntless, le jeu est chronophage et si tant est que vous avez des amis qui y jouent, nous ne pouvons que vous recommander de sauter le pas : c’est gratuit, il faut en profiter. Petit bémol sur la difficulté, dosée très bizarrement et forçant d’autant plus le farm par moments.

Le test et la note de Dauntless sur Nintendo Switch sont susceptibles d’être mis à jour en fonction des patchs appliqués au jeu et au contenu à venir.

Les +

  • La gratuité et la non-obligation de passer par la boutique
  • Le sujet du MH-like est maîtrisé
  • Bonne direction artistique
  • Chronophage à souhait
  • Possibilité de le voir grandir encore et encore

Les -

  • Faiblard techniquement
  • Répétitif
  • Mais possibilité de le voir s’arrêter si le succès n’est pas au rendez-vous
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DesBen
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Benjamin DESTREBECQ - Joueur de 29 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, parfois sur mon smartphone. Rédacteur freelance, j'ai également un certain affect pour le webdesign, à mon niveau.

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