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TEST – Blossom Tales

Ayant pour but de faire revivre aux joueurs la grande époque des Zelda 2D, avec en tête d’affiche The Legend of Zelda : A Link To The Past, Blossom Tales : The Spleeping King parvient a conquérir le cœur des joueurs les plus nostalgiques. Les autres joueurs quant à eux, pour peu qu’ils en aient un peu marre de voir pulluler les Zelda-like sur consoles Nintendo, vont se sentir relativement mal sur ce titre. C’est justement mon cas.

C’est rigolo …

L’aventure commence par la scène de deux enfants demandant à leur grand père de leur conter une histoire. Ce dernier s’atelle à la tâche, mais lorsqu’il commence à parler d’un petit elfe habitant les pleines d’H… ses petits enfants l’arrêtent : ils veulent autre chose. Quelque chose de nouveau. Quelque chose qui change. C’est alors que commence l’aventure de Lily, jeune femme qui, à peine devenue Chevalier de la Rose, part à l’aventure pour sauver le roi Orchid, victime d’un sort lancé par son frère. Tout au long du jeu, l’histoire est contée par le grand père, apportant un certain charme, et une dose de fun grâce aux commentaires des petits-enfants, qui en veulent toujours plus à certains moments de l’histoire.

Rapidement, vous vous retrouvez donc plongé(e) dans l’aventure avec un grand A, parcourant des zones diverses tout en gardant un oeil sur l’objectif afin de ne pas aller n’importe où. Vous croiserez évidemment des monstres faibles et parfois plus puissants, jusqu’à votre premier donjon. Mais ne parlons pas de suite des donjons. Avant cela, il est possible de prendre part à plusieurs quêtes ” secondaires “, des défis ou encore des énigmes ou obstacles. Si la plupart du temps la récompense est assez pauvre (un quart de coeur après 30mn de galère ou des pièces), il sera possible également d’améliorer certains objets de votre inventaire, pour par exemple obtenir un arc qui tire 3 flèches au lieu d’une seule. Mais cela pose tout de même un problème, il est bien trop simple d’accéder à ces quêtes censées, parfois, être mystérieuses et cachées. Il vous suffit de regarder un peu autour de vous pour savoir que derrière tel arbre se cache un lieu, et que s’il est ” dissimulé ” de la sorte, c’est qu’il faut y aller.

Une fois tout cela pris en compte (ou non), l’appel du devoir prend le dessus. Vous arriverez donc à destination relativement facilement, jusqu’au donjon visé. Pas de choix dans le donjon, tout est scripté à l’ancienne, pour le meilleur et pour le pire. Le pire ici, c’est certainement la facilité déconcertante d’une bonne partie de chaque donjon, et leur répétitivité. Même si ceux-ci ont l’avantage de nous ramener quelques années en arrière avec des sensations dignes d’un Zelda 2D, le manque de créativité se fait ressentir dès lors que le donjon se lance.

… mais c’est salaud

Zelda, parlons-en justement. Là où énormément de joueurs voient un bel hommage, je m’autorise à voir ici un réel plagiat de The Legend of Zelda : A Link to the Past. Je ne comprends pas bien l’intérêt de reprendre autant d’élément du titre de Nintendo, si ce n’est pour attirer les nostalgiques à passer à la caisse. Hormis le côté narratif et certaines énigmes, il manque clairement d’inspiration dans ce Blossom Tales, et après quelques minutes à peines, vous remarquerez que mêmes les arbres du jeu sont quasi identiques à ceux de Minish Cap. Je ne vous parle pas de l’arbre Mojo ou encore d’un boss clairement inspiré de BongoBongo (Ocarina of Time) ou Gordon (The Wind Waker). Si la copie s’arrêtait là, pourquoi pas. Mais je n’ai pas encore parlé de l’arc, du boomerang, des bombes, du coup d’épée tourbillon, des quarts de coeur (ah si), et j’en passe.

Là où Blossom Tales tente de prendre un peu de recul et de proposer quelque chose d’original, c’est malheureusement souvent à moitié raté. Si certaines activités du jeu sont bien pensées et intéressantes, comme par exemple une course contre la montre avec un son comme seul indicateur de temps, durant laquelle nous devons éviter des flèches et passer des obstacles, d’autres le sont beaucoup moins. Je pense avant tout à une course contre la gravité proposée dans un lieu ” caché ” du jeu. Le but ? Courrir sur un pont de pierres qui s’écroulent rapidement après votre passage, tout en suivant le chemin sinueux durant deux bonnes minutes. Quand vous pensez arriver à la fin, c’est encore pire : le jeu vous oblige à continuer de suivre ce chemin qui remonte un peu trop vers le début de la course, pour ensuite redescendre une nouvelle fois. La récompense ? Des pièces. Vous avez dit durée de vie artificielle ?

En règle générale, Blossom Tales propose une difficulté très mal répartie. Tout est trop simple tant que vous ne prenez pas part à l’aventure. À partir du moment où vous rencontrez un boss dans un donjon, il se peut que vous preniez de très longues minutes à réussir à le battre, tant le jeu devient un die and retry. L’avancement dans les donjons se fait presque fastidieusement, avec une répétitivité assez conséquence par moments, des mécaniques ré-utilisées à l’infini, un manque d’objectif à atteindre, et du gameplay déjà bien trop connu de puis A Link to the Past. Il en est de même pour ce dont j’ai parlé au dessus, c’est à dire les zones difficiles sans raison. Vous passerez donc de balade tranquille dans la plaine à ragequit lors d’une énigme. A tel point que j’ai du compter sur le hasard pour en résoudre une. Je pensais être juste mauvais, mais sachez que depuis la première fois que j’ai touché à un jeu vidéo, je n’ai jamais ô grand jamais invoqué la puissance du hasard pour terminer une énigme.

Tout de même divertissant

Je ne peux néanmoins pas nier que Blossom Tales reste un jeu diverstissant, et agréable à voir. Si la direction artistique fait indéniablement penser à Zelda (quelle surprise), ils ont su ajouter une touche moderne à certains effets. L’affichage 16:9 HD joue également un grand rôle dans l’aspect visuel du jeu. Techniquement parlant, le jeu semble léger et n’affiche donc aucune lacune vis à vis du framerate ou d’une trop grande utilisation de batterie, contrairement à ce qu’a pu proposer Fast RMX à sa sortie.

Il faut également reconnaître que le côté nostalgique joue beaucoup. Si voir des éléments copiés de Zelda m’ont énervé, je n’en avais pas moins le sourire au lèvre en repensant à ce que j’ai pu connaître sur cette licence phare de Nintendo. Les joueurs en manque de Zelda 2D seront donc ravis de poser leurs mains sur la Switch pour jouer une dizaine d’heures à Blossom Tales, quant à ceux qui n’en peuvent déjà plus des Zelda like, passez très vite votre chemin. Ne vous arrêtez pas, vous risqueriez de tomber sur une énigme ayant pour but d’augmenter la durée de vie de par son illogique complexité, juste après avoir croisé un arbre mojo en manque de charisme. Brrr.

Néanmoins, s’il y a une chose que nous ne pouvons pas retirer à Blossom Tales, c’est bien son côté narratif. Je vous en ai déjà parlé un peu au dessus, mais il est important de savoir que l’aventure du jeu se repose sur certaines conversations ou querelles entre le grand père et ses deux petits enfants. Il n’est pas rare de choisir vous même entre la proposition de la petite fille et celle du petit fils, afin de les départager et de continuer l’aventure. Ninja ou Reine des pirates ? C’est à vous de choisir. Parfois même, les petits-enfants forcent le grand père à rentre une séquence plus difficile, ajoutant au fur et à mesure de nouveaux ennemis.

  • Avis final - 60%
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Résumé

Je suis donc assez violent vis à vis de ce Blossom Tales. Malgré ses qualités indéniables, je me refuse malheureusement à conseiller un jeu reprenant beaucoup trop d’éléments de la série des The Legend of Zelda, sans même essayer de le dissimuler. C’est peut-être d’ailleurs l’un des points forts du jeu, les développeurs assument totalement ce choix, et c’est une bonne chose pour eux. Mais pour les joueurs, hormis les amoureux des Zelda 2D, nous avons affaire ici à un jeu en manque d’inspiration et de charisme. Pour celles et ceux ayant aimé le jeu et ne comprenant pas la note octroyée, je pense que cela peut s’expliquer par mon manque de nostalgie vis à vis de l’époque Super NES. Si j’en déçois certain(e)s, j’en suis sincèrement désolé. Ne pouvant pas non plus dire que le jeu est mauvais, j’ai pris en compte le bonheur que peut ressentir une partie des joueurs, je l’ai mixée avec la déception que j’ai connue, et cela a donné une note moyenne.

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Benjamin DESTREBECQ - Joueur de 29 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, parfois sur mon smartphone. Rédacteur freelance, j'ai également un certain affect pour le webdesign, à mon niveau.

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