Paris Games Week : nos impressions sur les futures sorties Switch

Cette année encore, l’équipe de Switch-Actu a pu se rendre à la Paris Games Week : nous avons ainsi eu la possibilité d’essayer en avant-première une sélection de jeux qui paraîtront prochainement sur la Nintendo Switch ! Dans cet article, nous vous proposons nos impressions de chaque titre sur lequel nous avons pu poser nos mains avec un accent mis sur certains jeux indépendants. La démo de Pokémon Let’s Go étant sensiblement la même que celle que nous avions testée en juin dernier, nous n’avons pas jugé nécessaire de l’inclure dans ce résumé et nous vous renvoyons donc à cet article si vous souhaitez découvrir nos impressions sur les futures aventures Pokémon sur Nintendo Switch.

GRIS

“De la poésie en mouvement”. Ce sont exactement ces mots qui me sont venus à l’esprit au terme de du niveau que j’ai pu parcourir dans GRIS. Avec sa direction artistique à mi chemin entre fusain et aquarelle, ce plateformer 2D développé par Devolver Digital (Hotline Miami) nous plonge dans une ambiance mélancolique où nous incarnons une jeune femme perdue dans un qui l’est tout autant. Il est d’ailleurs assez amusant de noter le contraste entre l’apparence de ce jeu et son titre : les couleurs s’étalent paresseusement en arrière plan comme des gouttes de peinture tombant d’un pinceau, des volées d’oiseaux traversent les arbres aux couleurs pastels pour créer un résultat tout droit sorti d’un livre de contes. Loin d’être un banal enchaînement de plateformes, GRIS propose quelques mécaniques de gameplay tout à fait intéressantes : maintenez B après un double-saut pour planer et appuyer sur Y pour solidifier la cape de votre personnage pour le rendre plus lourd et résister aux vents violents qui balayent les environs. Il est possible de se propulser dans les airs et progresser dans le niveau dans certains endroits dédiés à l’aide de petits oiseaux rouges qui vous aideront bien volontiers.

Est venu ensuite un affrontement original contre une immense hirondelle plongée dans l’ombre, comme sortie d’une oeuvre de Michel Ocelot. Sans blesser le personnage à proprement parler, les bourrasques déclenchées par ses ailes immenses m’ont donné du fil à retordre pour atteindre la fin du niveau. Par ailleurs, c’est durant cet affrontement qu’on commence à saisir toute l’ambiance de GRIS : jamais le jeu ne vous pousse à faire du mal à votre ennemi pourtant bien obstiné, mais opte plutôt pour la solution de “se frayer un chemin tant bien que mal”. Même la méthode pour se débarrasser de cet ennuyeux volatile refuse toute violence et vous pousse à faire résonner d’immenses cloches pour effrayer votre ennemi sans le blesser pour autant.

Le tout est rythmé par une bande-sonore onirique, remplie d’échos et d’exclamations humaines résonnantes, qui a tôt fait de vous plonger dans cet univers doux et, semble-t-il, marqué par le chagrin de son protagoniste. La démo s’achève et je dois reconnaître que j’ai été impressionné par GRIS : Devolver Digital semble prêt à signer un jeu narratif soigné aussi bien dans son apparence que dans son gameplay et j’ai d’autant plus hâte d’essayer la version complète qui paraîtra en décembre sur Nintendo Switch.

Untitled Goose Game

Voilà un titre qui tranche complètement avec celui par lequel nous avons ouvert cet article ! Révélé lors du Nindies Showcase d’août dernier, Untitled Goose Game donne la clé pour assouvir le besoin latent d’emmerdomanie qui sommeille en chacun de vous. Comme son titre (ou son absence de titre !) le suggère, vous êtes placés dans les plumes et les pattes palmées d’une oie mal embouchée qui a choisi de consacrer sa vie à pourrir celle des autres. Dans la zone proposée par cette version de démonstration, notre volaille immaculée se dandine dans un petit potager tenu par un honnête jardinier. Qu’à cela ne tienne, il est temps de mettre un peu de piment dans cette scène champêtre !

Muni de votre to-do-list, vous vous lancez dans une intense campagne de sabotage. En interagissant avec les éléments de votre environnement, vous déclencherez diverses réactions de la part de vote entourage, le jardinier ici présent, et pourrez profiter de leur distraction momentanée pour accomplir d’autres méfaits. Prenons un exemple : pour pénétrer dans le potager, il m’a fallu ouvrir l’arrivée d’eau située à l’extérieur pour déclencher un déluge qui aurait rendu Noé jaloux, forçant le jardinier à ouvrir la grille pour stopper ce désastre et m’offrant ainsi une occasion en or d’entrer.

Vous l’aurez compris, Untitled Goose Game est un jeu fou qui s’assume complètement : avec un protagoniste aussi incongru que cette oie savante, on peut s’attendre à certaines situations loufoques qui donneront une identité totalement unique à ce titre. A voir si le jeu saura renouveler ses objectifs et proposer des manières suffisamment variées de s’amuser au détriment des autres pour ne pas lasser le joueur à long terme. Untitled Goose Game sortira en 2019.

Super Smash Bros Ultimate

Le sacro-saint, la pièce maîtresse, le porte-flamme de Nintendo était bien évidemment présent sur le stand ! Bien que vous l’ayons déjà présenté en partie en juin lors du Nintendo Paris 2018, nous avons jugé bon de de profiter de la Paris Games Week 2018 pour refaire un petit tour sur Super Smash Bros. Ultimate afin d’essayer quelques autres personnages pour vous les présenter plus en détails. Nous avons notamment pu mesurer les talents de Zelda qui semble avoir sensiblement boosté ses pouvoirs dans cette version Ultimate. Alors que le princesse d’Hyrule n’avait pas grand succès sur la scène compétitive, Super Smash Bros. Ultimate introduit une version plus agile, plus rapide tout en conservant sa puissance de feu. Son B + Down est particulièrement ravageur pour piéger votre adversaire entre deux feux tandis que son Side B gagne en en force et vitesse. Et son nouveau design inspiré de A Link Between Wolds n’est pour déplaire après deux épisodes coincée dans le somptueux (mais redondant à la longue) design de Twilight Princess.

Par la suite, j’ai essayé LE personnage dont j’attendais le retour avec une impatience mal déguisée (ceux qui ont suivi notre live durant l’E3 2018 sauront de quoi je parle !) : Snake. Le ténébreux mercenaire fait son retour et est plus puissant que jamais dans Super Smash Bros. Ultimate : grenades plus puissantes, lance-roquette amélioré et rapidité accrue font que Snake est un choix de première qualité pour ceux qui acceptent de sacrifier la vitesse au profit de la puissance et de la capacité à encaisser. La clé de la victoire avec Snake revient notamment dans l’alternance entre attaques au corps à corps et armes de jet : éloignez un adversaire avec une attaque Smash après avoir lancé une grenade au loin peut-être une stratégie redoutable. En revanche, la lenteur de ses attaques chargées peut être un handicap redoutable si vous ratez votre cible : prudence donc…

Rappelons que Super Smash Bros. Ultimate arrivera le 7 décembre sur Nintendo Switch avec plus de 70 personnages au casting (en plus de ceux qui n’ont pas encore été révélés), plus d’une centaine d’arène et pratiquement un millier de musiques.

Team Sonic Racing

Depuis l’arrivée de Mario Kart, un seul éditeur a tenté de jouer dans la catégorie “Jeu de course fun” en la personne de SEGA avec sa série Sonic Racing. Dévoilé il y a peu, Team Sonic Racing se dévoile pour la première fois dans une démo jouable à l’occasion de la Paris Games Week. Ce nouvel opus de Sonic Racing présente un concept ingénieux mettant la coopération au coeur de la victoire comme son titre le laisse entendre. Pour chaque course, vous ferez équipe avec deux autres joueurs et vos classements respectifs influenceront votre score final. Ainsi, il est plus intéressant que vous soyez respectivement 4ème, 5ème et 6ème que premier, avant-dernier et dernier par exemple ! Pour aider vos camarades, il vous est possible de leur conférer divers bonus récupérables dans les boîtes à objets disséminées sur la piste. Premier constat : il est difficile, voir très difficile, de mener ce genre d’opération à bien. On a plus envie de se concentrer sur les autres adversaires que de regarder à droite à gauche si nos alliés sont à proximité dans l’éventualité incertaine de réussir à leur attribuer un bonus.

D’un point de vue artistique, le circuit en question était assez plaisant à voir : colorée avec des jeux de lumières plutôt convaincants, cette piste aurait pu être agréable à l’oeil si elle n’était pas desservie par une technique en-deçà des attentes. Le rendu global n’est pas très fin, presque “granuleux”, et le framerate n’est pas forcément toujours stable. ceci explique probablement le report de Team Sonic Racing qui est désormais programmé pour le 21 mai 2019.

En bref, je ne saurais me prononcer sur Team Sonic Racing pour l’instant : à voir si SEGA proposera des modes plus originaux pour agrémenter son jeu car pour l’instant, le résultat est mitigé.

The Gardens Between

Amateurs de casse-têtes, manifestez-vous ! The Gardens Between est un splendide petit jeu de réflexion qui vous propose de diriger un frère et une soeur à l’imagination débordante à travers une série d’énigmes à résoudre. En remontant ou en accélérant le temps, il vous est possible de réaliser diverses actions qui vous permettront de faire disparaître des obstacles. The Gardens Between utilise des décors ingénieux joliment réalisés et vous propose par exemple de reformer une pile de jouets effondrés au sol pour vous libérer le passage. Mais remonter le temps de cette manière aura probablement des répercussions sur le suite du chemin et d’autres modifications seront probablement nécessaires. De plus, vos deux protagonistes ont chacun des habilités particulières qui leur donnent certaines spécificités vis-à-vis des mécanismes auxquels vous serez confrontés ce qui amène une autre couche de réflexion très appréciable.

Cet essai m’a donné très envie de me procurer la version complète du jeu disponible depuis le 20 septembre sur le Nintendo eShop, attendez-vous à un test très prochainement !

Brawlhalla

Free-to-play développé par Blue Mammoth Games et édité par Ubisoft, Brawlhalla se présente comme un jeu de combat déjanté proposant un gameplay tout à fait particulier. Une fois lâché dans l’arène, chaque personnage peut ramasser des powers up qui vous donneront deux types d’armements en fonction de votre combattant offrant ainsi une palette de coups assez diversifiée. Avec une direction artistique typée cartoon et une fluidité d’image à toute épreuve, Brawlhalla devient très rapidement addictif une fois que l’on a maîtrisé ses principes de base. Plus accessible qu’un Smash ou qu’un Street Fighter mais tout aussi plaisant, Brawlhalla est le candidat idéal pour des petites sessions seul ou entre amis n’importe où, n’importe quand sur cette version Switch de très bonne facture.

D’une profondeur surprenante pour un free-to-play sans pour autant atteindre le degré des mastodontes du jeu de combat, ce jeu made-in-Ubisoft plaira à tous et notamment de part son “honnêteté” en tant que free-to-play : vous n’aurez pas à débourser un seul centime pour avoir accès à l’intégralité du contenu (personnages jouables, skins…) et seul votre talent sera nécessaire pour tout débloquer. Les plus impatients pourront toujours payer pour tout obtenir plus rapidement, mais les faits sont que vous aurez toujours la possibilité de jouer sans aucun désavantage si vous ne souhaitez pas mettre la main au porte-feuille. Au niveau des personnages, Brawlhalla accueille Rayman en tant que guest au milieu de sa galerie de combattants hauts en couleurs inspirés de la mythologie nordique. Brawlhalla sera disponible le 6 novembre gratuitement sur le Nintendo eShop tandis qu’un accès anticipé est prévu par Ubisoft.

En conclusion…

Voilà donc qui conclu mes impressions sur cette sélection de jeux disponibles à l’essai pour cette Paris Games Week. Si mon affection pour Super Smash Bros Ultimate n’était plus à prouver, j’ai encore une fois été ravi de constater à quel point Masahiro Sakurai avait soigné ce titre qui, je l’espère, fera taire les mauvaises langues martelant qu’il ne s’agit que d’un portage de Super Smash Bros for Wii U. Je retiens également The Gardens Between pour l’ingéniosité de ses casse-tête et Brawlhalla qui sera parfait pour patienter avant Smash. GRIS occupe sans aucun doute la première place de mon classement des titres indépendants pour sa direction artistique aussi belle que mélancolique, suivi de près par Untilted Goose Game dont j’espère voir le potentiel exploité comme il se doit. Seul Team Sonic Racing m’a laissé quelque peu de marbre pour son approximation technique et son manque de cohésion dans son concept : à voir si SEGA parviendra à corriger le tir d’ici mai 2019.

En somme, cette édition 2018 de la Paris Games Week fut un véritable plaisir : comme d’habitude, le staff des différents stands était passionné, aimable et ce fut un plaisir d’échanger avec eux à propos des prochaines sorties. Merci à eux pour leur gentillesse !

Je vous laisse juste en-dessous une petite galerie des photos prises lors de cette édition 2018 de la Paris Games Week : enjoy !

Paris Games Week – Nos photos maison

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LatoJuana
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Gamer de 26 ans avec un penchant pour les jeux racontant de belles histoires. Je suis rédacteur sur le site depuis 2017. Zelda reste ma licence de cœur mais j'aime découvrir des jeux de toutes sortes !