Call of Duty est depuis longtemps une des licences incontournables d’Activision et du monde du jeu vidéo tout court, générant des milliards de dollars grâce à ses sorties annuelles et ses contenus additionnels payants sur la durée. Depuis 2023, Xbox détient Activision et son portefeuilles bien garni (Crash Bandicoot, Tony Hawk’s Pro Skater, Spyro, etc.), ce qui avait suscité à l’époque une certaine inquiétude à l’époque chez les joueurs sur l’accessibilité des jeux Activision sur les plateformes autres que Xbox. Ils ont cependant été rapidement été rassurés au vu des actions récentes de Microsoft et de sa volonté d’ouvrir son écosystème. Cependant, d’autres appréhensions commencent à apparaître au sujet des jeux et notamment de l’avenir de Call of Duty sous l’égide de Xbox.
Un ancien directeur de Call of Duty, Glen Schofield, qui a quitté le studio Sledgehammer Games en 2019 (l’ayant fondé en 2009) après avoir notamment dirigé Modern Warfare 3 ou encore World War II, a récemment fait part de ses doutes auprès de VGC concernant la licence et son futur dans les conditions actuelles. Selon lui, aucun des jeux Call of Duty sortis depuis son départ ne sont à la hauteur de ceux sortis précédemment, et ce notamment à cause de Microsoft qui n’aurait pas la bonne approche vis-à-vis de ces jeux phares. Il prend l’exemple de Gears of War ou même Halo, qui ne sont plus aussi populaires qu’auparavant, tout en soulignant les conditions de travail des développeurs Xbox qui n’arrangeraient pas leur productivité et leur motivation.
Est-ce que Microsoft va vraiment honorer son contrat ?
Si l’on rajoute le départ de quelques vétérans de Call of Duty comme Michael Condrey (cofondateur de Sledgehammer Games) ou David Vonderhaar (a travaillé sur Black Ops), la situation semble effectivement plutôt délicate du côté d’Activision. Cela pose la question de l’arrivée de la licence sur les consoles Nintendo, pourtant garantie durant le processus de négociation du rachat d’Activision par Xbox. Alors que ce contrat date de bientôt trois ans et qu’il engage sur Microsoft sur dix ans minimum, nous n’avons toujours pas vu l’ombre d’un Call of Duty sur nos consoles. Espérons qu’avec l’arrivée de la Switch 2, le portage de ces jeux sera plus facile même si l’on commence à douter de l’efficience dudit contrat au vu de la situation d’Activision.
