L’utilisation de l’intelligence artificielle générative fait débat en ce qui concerne la production d’œuvres, qu’elles soient cinématographiques ou vidéoludiques. Cette fois, c’est Level-5 qui se retrouve dans la tourmente après la circulation d’une rumeur concernant l’utilisation de l’IA de l’entreprise. Akihiro Hino, PDG de la firme japonaise, a pris la parole sur X (anciennement Twitter) pour justifier ladite utilisation, voire dénoncer une fausse information dont il est victime.
Non, les jeux de Level-5 ne sont pas générés à 90% par l’IA
Selon une récente rumeur, basée sur une falsification des propos d’Akihiro Hino, le développement des jeux de Level-5 reposerait désormais à hauteur de 80-90% sur l’IA générative. Selon le PDG de la firme japonaise, cette affirmation serait un “énorme malentendu”, provenant d’une déclaration sortie de son contexte puis exagérée. A titre d’illustration, il ajoute :
Si Level-5 arrivait réellement à générer 90% de son code de programmation à l’aide de l’intelligence artificielle, nous serions tellement en avance sur le reste de l’industrie que les chercheurs en IA rêveraient de collaborer avec nous.
Akihiro Hino commence donc par clarifier l’utilisation de l’intelligence artificielle, ayant déjà été détaillée par les éditeurs d’Inazuma Eleven en 2023 (et non pas en 2025 comme on pourrait le croire récemment sur les réseaux sociaux).
L’IA générative est tout de même utilisée
Vous l’aurez compris, Akihiro Hino ne cache pas non plus l’utilisation de l’intelligence artificielle générative chez Level-5. Selon lui, l’IA permettrait de développer des jeux de grosse licence bien plus rapidement qu’aujourd’hui :
Plutôt que les jeux AAA prennent 5–10 ans à se développer, un avenir où nous pourrons en jouer un tous les deux ans pourrait en fait devenir possible
Il confie également que de nombreux développeurs utilisent aujourd’hui l’intelligence artificielle générative, sans forcément le diffuser publiquement.
Akihiro Hino optimiste sur l’IA générative
De plus, si de nombreuses personnes craignent que l’IA laisse la porte grande ouverte au plagiat, effaçant toute forme de créativité artistique humaine dans la production vidéoludique, Akihiro Hino fait plutôt preuve d’une position optimiste sur la question :
Il arrive que l’IA soit traitée comme synonyme de plagiat, mais un couteau peut aussi bien servir à cuisiner qu’à commettre un crime, un ordinateur peut aussi bien créer des jeux que permettre des cybercrimes. L’IA pourrait, selon son usage, générer du contenu plagié, mais si on l’utilise correctement, elle a le pouvoir d’enrichir encore plus le monde de la création
Le PDG de Level-5 poursuit son raisonnement en expliquant que diaboliser l’IA dans le processus de création signifierait une fermeture de portes sur une avancée technologique bénéfique. Il conclut sa déclaration par un souhait destiné aux créateurs ainsi qu’aux consommateurs :
J’aimerais que les créateurs du monde entier, et ceux qui les reçoivent, voient l’IA comme un outil que les humains utilisent pour créer des œuvres.

