Farming Simulator 23, il faudra aussi simuler le plaisir d’y jouer – TEST

farming simulator 23
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Simuler la ferme, c’est possible depuis 2008 via la licence Farming Simulator, qui porte donc très bien son nom. A l’origine disponible uniquement sur PC et Mac, celle-ci s’est au fil du temps étendue sur les consoles, la toute première étant la Nintendo 3DS. Et depuis quelques mois, l’épisode Farming Simulator 23 est disponible sur Nintendo Switch, après deux épisodes dont l’un est mi-figue et l’autre était mi-raisin.

Du contenu à ne plus savoir quoi en faire

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas reprocher à Farming Simulator, quelque soit l’épisode, c’est qu’il y a des choses à faire. Pas toujours aussi bien dosé ni aussi bien réparti, le contenu de ces simulateurs d’agriculture est toujours très impressionnant. Rien qu’en se limitant aux types de cultures dans les champs : celles-ci amènent toujours à devoir vérifier le prix de revente en temps réel pour essayer d’en tirer le plus de profits possibles, tout en prenant en compte le fait que selon la culture, il faudra des machines différentes pour les semer et/ou pour les récolter. Pensez aussi à labourer la terre (nouveauté pour les versions portables du jeu), à la traiter, à mettre de l’engrais, à nettoyer vos machines, à vous fournir en semences, etc.

Ajoutez à cela l’intérêt d’acheter de nouvelles parcelles de terrain, qui amènent naturellement à devoir acheter de nouveaux tracteurs et tous leurs accessoires, voire de renouveler ou d’améliorer votre parc installé avec des références plus onéreuses ; bref, dans Farming Simulator, la dépense appelle à la dépense et c’est un cycle absolument infini. Une dizaine d’heures vous suffira à peine à comprendre entièrement le système de plantation et de récolte avec tous ses tenants et aboutissants, si c’est votre première fois sur la série. Et c’est évidemment sans compter les autres possibilités qu’offrent Farming Simulator 23 : viticulture, oléiculture, sylviculture, chaînes de production et élevage d’animaux rendent le jeu d’autant plus complet et prenant.

Du temps perdu à ne plus quoi savoir en faire non plus

Il y a malheureusement un énorme défaut à cet épisode de Farming Simulator : le système de contrats n’existe plus. Cette fonctionnalité permettait d’aller s’occuper des champs des agriculteurs voisins, à la fois pour gagner de l’argent qui est particulièrement bienvenu lorsque vous devez investir dans des machines ou des parcelles, mais aussi pour passer le temps. Surtout au début du jeu, lorsque vos trois premiers champs sont entrain de pousser, vous n’avez strictement rien à faire d’autre qu’attendre. Pas question de mettre la console en veille, puisque la pousse n’est effective que lorsque le jeu est en route. J’ai personnellement passé un bon tier de mon temps à attendre ; j’aurais parfois pu faire l’effort de m’occuper moi-même des champs au lieu de passer par le système d’employés (dont nous parlons plus bas d’ailleurs), mais il faut bien le dire : parfois, on a pas trop le courage.

Mais tout est gâché par une technique à la ramasse

Avant tout, il est nécessaire de comprendre pourquoi la licence Farming Simulator est passée d’un épisode “Nintendo Switch Edition” à “Farming Simulator 20” pour finalement proposer “Farming Simulator 23” sur la dernière console de Nintendo. Une certaine logique semble se dégager des productions du studio derrière la licence : une fois sur le deux, le jeu qui sort est pensé pour le mobile et les consoles portables, puis l’autre fois c’est plutôt pour les consoles de salon et les ordinateurs. L’épisode 2012 était disponible sur consoles portables, le 2013 sur consoles de salon, le 2014 sur portables, le 2015 sur salon, le 16 (puisqu’ils ont changé de nom à ce moment) sur portables, le 17 sur salon, etc, etc. Vous l’aurez deviné, la Nintendo Switch est évidemment considérée ici comme une machine portable ; c’est pourquoi l’épisode 22 n’y est pas mais que le 23 est disponible sur l’eShop.

Ceci étant dit, il faut donc bien se rendre à l’évidence que nous n’avons pas affaire ici à quelque chose d’extraordinaire techniquement parlant. Si la globalité est plus propre que le premier Farming Simulator sorti sur Switch (et beaucoup plus que le suivant, qui n’était autre qu’une catastrophe), nous restons bien là sur un jeu mobile porté sur une console sur laquelle pas beaucoup d’efforts de développement n’ont été fait de la part du studio à l’origine du jeu. Ce n’est pas une catastrophe, mais on peut se sentir un peu … lésés. L’exemple le plus parlant dans tout ça, c’est sans nul doute le fait qu’il est tout à fait possible de rouler en plein milieu d’un champ sans même casser ne serait-ce que la moindre brindille de la culture qui y est présente. Vous pouvez drifter (non) dans la terre que rien ne bougera ; c’est tant mieux pour les speedruners de la ferme, mais ça a tendance à complètement casser le peu d’immersion que l’on peut avoir dans ce jeu.

Pour finir sur la technique, parlons de l’IA. Si celle-ci reste très pratique – elle permet de travailler les champs de façon autonome pendant que vous vous occupez d’autre chose, il ne faut pas trop la pousser à bout. Si une IA se retrouve bloquée à cause d’un obstacle, alors c’est terminé : il faut aller la débloquer manuellement. Pire encore, si deux IA disposées dans deux tracteurs différents se bloquent mutuellement, vous pouvez attendre de longues heures sans qu’aucune d’elle ne prenne la décision de reculer. Dans le même registre, il est possible de demander à une IA de charger une remorque avec une semence pour ensuite aller la vendre à l’endroit que vous aurez choisi, avec la possibilité de créer une boucle. Très pratique vous ne trouvez pas ? Oui, ça aurait pu l’être si le jeu n’avait pas décidé que la zone de déchargement de semence, là où l’IA se rend pour vendre vos récoltes, n’était pas une route et que par conséquent, la dite IA ne peut pas démarrer d’un tel endroit. Pour résumer, la boucle se casse toute seule et il faut de nouveau prendre la main. Dommage.

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Heureusement qu'il y a du contenu

Si vous n’avez pour seule console que la Nintendo Switch et que vous procurer le dernier épisode en date de Farming Simulator vous tient à coeur, alors pourquoi pas. Mais c’est sans doute la seule argumentation valable pour jouer à Farming Simulator 23. Plus onéreux au lancement que la version 22 sur les autres plateformes, moins complet et beaucoup moins propre techniquement, je n’ai pas passé que du bon temps sur ce jeu. Alors tout n’est pas à jeter et j’ai apprécié m’occuper de mes champs. Mais il me fallait mettre des œillères pour vraiment essayer d’en profiter. Dommage qu’une fois encore nous n’ayons droit qu’à un portage pas très net d’un jeu mobile.

Les +

  • Beaucoup de choses à faire
  • Sensation d’avancer au fil du temps
  • Le jeu en mode portable reste satisfaisant

Les -

  • Une technique parfois désastreuse
  • Rouler dans les champs ne les abîme pas du tout
  • L’IA des “employés” complètement aux fraises
  • Pas de contrats
  • Un prix trop élevé pour un tel jeu
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DesBen
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Benjamin DESTREBECQ - Joueur de 29 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, parfois sur mon smartphone. Rédacteur freelance, j'ai également un certain affect pour le webdesign, à mon niveau.