Farming Simulator 20, catastrophe agricole – TEST

Farming Simulator 20 Nintendo Switch
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Si vous nous suivez depuis longtemps, vous avez peut-être déjà vu passer notre test de Farming Simulator Nintendo Switch Edition en novembre 2017. Quelques années après, Focus Home Interactive et GIANTS Software ont décidé de remettre le couvert, pour le plus grand bonheur des amoureux du genre. Jusqu’au moment où nous avons eu le jeu entre les mains. Autant vous le dire d’entrée, Farming Simulator 20 sur Nintendo Switch n’est rien de plus qu’un portage de la version mobile.

Une régression en terme de gameplay

Je ne pourrai ici m’empêcher de comparer directement avec le premier jeu de la série sorti sur Nintendo Switch, puisqu’en tant que premier épisode, il est censé poser des bases qui peuvent être améliorées au fil du temps. Déjà bien complet malgré la différence avec les versions principales (sur PC et autres consoles), cet épisode donnait bon espoir quant à la suite sur Switch, avec pourquoi pas un contenu égal à ces fameuses versions précédemment citées. Mais il n’en est malheureusement rien. Farming Simulator 20 est réellement une copie de la version mobile, trait pour trait. Il vous manquera certaines cultures, des véhicules mais également ces petits plus qui font que l’on ne tourne pas en rond, comme la sylviculture, les ruches, l’utilisation de panneaux solaires. La goutte d’eau est sans doute le fait qu’il n’est plus du tout possible de travailler pour un autre agriculteur, en acceptant des missions rémunérées souvent bien utiles avant l’achat d’une nouvelle machine.

Même le simple fait de sortir de son véhicule n’est plus disponible ici, par conséquent le lavage des machines se fait de façon magique en amenant le tracteur, par exemple, sur le point de nettoyage. Plus de tuyau d’arrosage à manier. Vous espériez également pouvoir choisir votre map, avec ses spécificités ? Vous êtes bien naïf. Adieu également au niveau de difficulté et à la personnalisation du personnage qui, bien que très pauvre, avait le mérite d’exister en 2017. Avec un menu plus qu’austère, bien qu’assez joli il faut le reconnaître, le jeu ne se rattrape en rien dans son interface qui force le joueur à rechercher des informations sur internet. Compliqué cela dit, cette version ayant peu de succès, les astuces trouvées ne la concernent pas : il faut donc essayer d’adapter comme on peut.

Pour faire le tour tout de même, sachez que le jeu dispose malgré tout de 22 catégories de véhicules, plus ou moins complètes (la catégorie des tracteurs dispose de 14 modèles, lorsque la catégorie des voitures n’en a qu’un seul et unique). Quatre espèces d’animaux sont proposées dans le jeu, à savoir les chevaux, les vaches, les moutons et les cochons. Seul point plutôt positif ici, il est possible de se déplacer à cheval. Pour finir, 10 types de cultures sont proposés dans Farming Simulator 20 : blé, orge, avoine, coton, colza, tournesols, soja, maïs, pommes de terre et betteraves sucrières. Evidemment, la base du jeu est quant à elle restée intacte : l’idée est de cultiver vos champs, de vendre vos récoltes et de faire les plus gros bénéfices possibles au fil du temps.

Technique toujours faible sur Farming Simulator 20

Le constat technique est peut-être la seule chose qui parvient à nous consoler ici. La raison est simple, il s’agit de la seule facette du jeu qui n’a pas bougé d’un poil depuis 2017. Evidemment que c’est une mauvaise chose, mais lorsque le constat global est si mauvais, on essaie de se rassurer comme on peut. Si je n’ai pas remarqué la moindre chute de framerate, ce qui est très bon, l’aspect graphique cependant peut faire tiquer au premier regard. Très aliasé, avec une distance d’affichage plutôt pauvre (mais palliée par un système plutôt ingénieux : la couleur du sol et une très fine texture s’affiche de loin, puis plus vous approchez, plus la vraie texture s’affiche), le jeu propose un environnement plutôt chatoyant mais pauvre. Le jeu arbore un visuel plus adapté au mode portable de la Switch qu’au mode TV, même si jouer sur votre télévision ne pose pas de problème particulier. Point noir de la version portable, les menus s’affichent très petits et il est parfois difficile de lire ce qui est affiché. En globalité, Farming Simulator Nintendo Switch Edition n’est pas moche, loin de là, est très fluide, mais faiblard techniquement.

Farming Simulator 20, catastrophe agricole - TEST
  • Une régression malhonnête - 35%
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Résumé

Je ne comprends pas. Comment la version de 2017 peut être si complète comparé à ce Farming Simulator 20, simple portage du jeu mobile ? Comment un studio peut se dire qu’après un jeu plutôt réussi, il pouvait proposer ce qui n’est que l’ombre d’un jeu ? Proposé d’ailleurs à un prix plus élevé que son prédécesseur (et quatre fois plus cher que sur mobile), je ne peux que vous conseiller d’éviter Farming Simulator 20 sur Nintendo Switch, et de vous rabattre sur l’édition de 2017, voire sur la version d’une autre plateforme.

Les +

  • Le plaisir d’un Farming Simulator reste malgré tout présent
  • Possibilité de jouer entièrement en tactile

Les -

  • Encore plus mauvais techniquement qu’en 2017
  • Une régression malhonnête sur le contenu
  • Un prix exorbitant pour un tel jeu
  • Un portage non dissimulé
  • Des informations ingame quasi inexistantes
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DesBen
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Benjamin DESTREBECQ - Joueur de 29 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch, Xbox One, PlayStation 5, parfois sur mon smartphone. Rédacteur freelance, j'ai également un certain affect pour le webdesign, à mon niveau.