C’est un grand moment. Il y a plus de huit ans maintenant, j’ai co-créé Switch-Actu après l’annonce de la Nintendo Switch, qui ne m’avait évidemment pas laissé de marbre. Nous avons vécu huit années d’annonces, de plaisir, de grands jeux, de déceptions et, sur la fin, nous n’attendions qu’une chose : la suite. Cette suite, elle est arrivée il y a quelques jours. Et aujourd’hui, plus de huit ans après la création de notre site, je vous présente mon test de la Nintendo Switch 2. De l’émotion, de la passion et de l’honnêteté, voici le résumé de ce que vous allez lire.
Avant tout, c’est quoi la Nintendo Switch 2 ?
Comme son nom le dit déjà très bien, la Nintendo Switch 2 n’est autre que la suite directe de la Nintendo Switch, première du nom. Nintendo a décidé pour la toute première fois de faire comme Sony et d’aposer un simple « 2 » à côté du nom de sa console ; le résultat est clair, net et limpide : la Switch 2 est une nouvelle console, qui reprend les mêmes idées globales que sa grande soeur. Vous l’aurez donc sans doute compris, il s’agit là d’une console hybride (à la fois portable et à la fois de salon grâce à sa station d’accueil) qui dispose d’un gimmick bien particulier, à savoir celui d’avoir deux manettes détachables sur les côtés. La grande différence avec la Switch 1 se trouvera surtout du côté des performances de la console, puisque la Switch 2 est beaucoup plus puissante que la première.
Quelles sont les différences entre Switch 2 et Switch 1 ?
Pour celles et ceux qui aiment les données un peu techniques, voici avant tout un tableau de comparaison des caractéristiques entre la Switch 2, la Switch (modèle standard dans sa deuxième version) et la Switch OLED.
Switch 2 | Switch (classique V2) | Switch OLED | |
---|---|---|---|
Processeur | Nvidia Tegra T239 | Nvidia Tegra X1 | Nvidia Tegra X1 |
Mémoire RAM | 12 Go DDR5X | 4 Go DDR4 | 4 Go DDR4 |
Stockage interne | 256 Go | 32 Go | 64 Go |
Port microSD | Oui, microSD Express uniquement | Oui | Oui |
Batterie | 5220 mAh | 4310 mAh | 4310 mAh |
Autonomie annoncée | 2 – 6.5h | 4.5 – 9h | 4.5 – 9h |
Ecran | LCD 7.9″ | LCD 6.2″ | OLED 7″ |
Définition sortie vidéo (TV) | Jusqu’à 4K à 60 FPS (120 FPS possible en 1440p et 1080p) |
Jusqu’à 1080p à 60 FPS | Jusqu’à 1080p à 60 FPS |
Définition d’écran intégré | Jusqu’à 1080p à 120 FPS | Jusqu’à 720p à 60 FPS | Jusqu’à 720p à 60 FPS |
Technologies diverses | DLSS VRR (portable uniquement) Ray tracing HDR10 |
– | – |
Microphone | Oui | Non | Non |
Connectivité | Wi-Fi 6 / Bluetooth | Wi-Fi 5 / Bluetooth | Wi-Fi 5 / Bluetooth |
Dimensions | 166 x 272 x 13.9 mm | 102 x 239 x 13.9 mm | 102 x 242 x 13.9 mm |
Poids (sans Joy-Con) | 401 grammes | 297 gammes | 320 grammes |
Port ethernet | Oui (sur le dock) | Non | Oui (sur le dock) |
Pied intégré | Oui, tout le dos | Oui, petite partie à l’arrière | Oui, tout le dos |
Prix de lancement | 469.99 € | 329.99 € | 349.99 € |
Des technologies vraiment bienvenues
En plus de la puissance brute, la Nintendo Switch 2 embarque également quelques nouvelles technologies, encore très rarement vues dans le monde des consoles de jeux. En premier lieu vient le DLSS, une technologie gonflée à l’IA qui permet de générer des images en haute résolution à partir d’une définition plus basse, tout en conservant une excellente qualité visuelle. Concrètement, cela signifie que la console peut afficher des jeux plus fluides et plus détaillés, sans avoir besoin de pousser ses composants au maximum, un avantage de taille pour une machine portable.
Ensuite viennent le VRR et le HDR ; le premier, pour Variable Refresh Rate, permet d’ajuster dynamiquement le taux de rafraîchissement de l’écran afin d’éliminer les déchirures d’image et de garantir une fluidité optimale, tandis que le second, le High Dynamic Range, améliore la qualité visuelle en offrant des contrastes plus profonds et des couleurs plus éclatantes, rendant les jeux plus immersifs que jamais. Pour le premier, il n’est (pour l’instant ?) utilisable qu’en mode portable. Le second est utilisable en portable et en salon, mais dépendra pour le deuxième cas de votre propre télévision et de sa compatibilité HDR. Le cumul de toutes ces technologies donne instantanément un souffle d’air frais à la Switch 2. La même console sans le DLSS aurait été évidemment bien moins performante et n’aurait sans doute même pas dépassé le vieillissant Steam Deck. C’est donc là un très bon point et ça peut nous rassurer pour l’avenir de la console.
Des Joy-Con repensés
En dehors de ces termes très techniques, la Nintendo Switch 2 amène avec elle une belle différence globale du côté du design. Certes, nous retrouvons le classico-classique tandem d’un écran et de deux Joy-Con. Mais en dehors de cela, la machine est plus grande, l’écran aussi, les boutons plus larges et la prise en main améliorée. Nous ne sommes toujours pas sur le confort d’une Manette Pro, mais disons que les grandes mains auront moins de peine sur cette nouvelle console.
Comme la console, les Joy-Con aussi changent de nom pour gagner un petit « 2 » ; les Joy-Con 2, donc. Les différences notables sont avant tout leur connectique, puisqu’ils ne se glissent plus dans le rail de la console. Maintenant, tout est aimanté : approchez un Joy-Con 2 de son emplacement sur la Nintendo Switch 2 et vous n’aurez qu’à profiter de la magie des aimants. Rassurez-vous tout de suite : non, il n’y a presque pas de risques de les retirer sans le faire exprès. Tout a été étudié pour que ça tienne très bien, à moins que vous n’y exerciez une très forte pression. Mais il faut sincèrement le vouloir pour les retirer sans appuyer sur la petite gâchette prévue à cet effet.
Ces mêmes Joy-Con 2 embarquent de nouveau les fameuses vibrations HD de la première génération, mais elles aussi ont été revues. Nommées HD Rumble 2, ces vibrations sont plus précises, peuvent être plus intenses et surtout offrent des sensations réellement bluffantes dans certains cas de figure. Je me souviendrai longtemps de l’expérience « maracas » sur Welcome Tour avec des balles en caoutchouc à l’intérieur : l’on croirait réellement qu’elles sont dans les Joy-Con 2.
La carte réseau est meilleure elle aussi
Avant propos : le système d’exploitation de la Switch 2 affiche des débits en Mo/s et non en Mbit/s. Il s’agit selon toute vraisemble d’une erreur, puisque les tests de débits affichent bien Mbit/s lorsque la console est configurée en anglais (US). Je ne parlerais donc que de Mbit/s ci-dessous, malgré les captures affichant Mo/s.
L’une des petites modifications qui fait très plaisir sur cette Nintendo Switch 2 n’est autre que sa carte réseau. Nous ne le savons que trop bien, la Switch première du nom avait beaucoup, beaucoup de mal à atteindre un débit correct. Certes, les jeux étant légers, ça n’était pas trop handicapant ; mais si vous partez d’une connexion internet lente et que vous y ajoutez le Wi-Fi catastrophique de la console, vous pouviez plafonner à 5 Mbit/s. Même pour un jeu à 5 Go, c’est très peu. Fort heureusement, la Switch 2 est bien mieux équipée de ce côté. D’une part, la console passe en Wi-Fi 6 ; d’autre part, la carte réseau accepte maintenant des débits jusqu’à 1 Gbit/s. J’ai pu personellement tester la différence : dans mon bureau, ma Switch 1 m’affiche un débit de 35 Mbit/s en réception et 19 Mbit/s en émission. Positionnée juste à côté d’elle, la Switch 2 monte à 260 Mbit/s en réception et 33.2 Mbit/s en émission. Dans les deux cas, c’est beaucoup moins bien que mon PC qui monte à 700 Mbit/s en réception et 500 Mbit/s en émission (en Wi-Fi 6, comme la Switch 2).
En ethernet, la différence est encore plus flagrante. Comme expliqué juste avant, le dock de la console semble être équipé d’un port ethernet 1 Gbit/s. Le test a été effectué dans les conditions suivantes : une Switch OLED (sur son dock, celui qui a un port LAN) et une Switch 2, les deux connectées directement à une Livebox 7 en ethernet via un port 1 Gbit/s. Pour information, cette même Livebox est connectée à une fibre proposant un débit de 8 Gbit/s en émission et réception (pas seulement en théorique, ce sont les vrais débits testés). Le résultat est donc sans appel : la Switch 2 est montée jusqu’à 834 Mbit/s en réception et 190 Mbit/s en émission, là où la Switch OLED peine à dépasser les 120 Mbit/s en réception et 16 Mbit/s en émission.
Pas d’OLED, mais est-ce que l’écran LCD fait vraiment tâche ?
L’un des plus gros questionnements sur cette Nintendo Switch 2 concernait son écran. Si le dernière modèle de Switch 1 disposait d’un superbe écran OLED, la Nintendo Switch 2 doit se contenter d’un LCD. Forcément, il n’en fallait pas plus pour déchaîner les foules : est-ce que l’on va revenir 8 ans en arrière et encaisser le retour au même écran que la Switch 1 ? Non, évidemment que non. Bien entendu, l’OLED aurait été largement bienvenu sur cette nouvelle console, tant la profondeur des couleurs noires est belle sur ces dalles ; de facto, jouer dans une pièce sans lumière risque de rendre les noirs un peu plus « gris » sur la Switch 2. Mais en dehors de ce cas de figure très particulier, l’ajout du HDR et l’utilisation d’une dalle LCD de qualité viennent largement corriger le tir. Pour tout vous dire, je n’ai pas eu l’impression de régresser en passant du modèle OLED à la Switch 2 ; d’autant que la luminosité maximale a été réhaussée pour cette nouvelle console. Si vous êtes vraiment absolument fans de OLED, alors vous verrez la différence. Pour les autres, il n’y a rien à craindre.
Le GameChat, top ou flop ?
Comment parler de la Nintendo Switch 2 sans parler du fameux GameChat ? La fonctionnalité de chat vocal et vidéo propre à la console a été annoncé en grande pompe il y a quelques mois et qui est liée au bouton « C ». Le but est simple : que vous soyez entrain de jouer ou non, vous pouvez discuter avec des amis via la console. Pas besoin de casque ou de micro, puisque les hauts parleurs de votre TV ou de votre Switch 2 feront l’affaire pour la sortie, tandis qu’un micro est intégré à la console. Mais est-ce que ça fonctionne bien ?
D’une part, côté son. Il est peu de dire que c’est très impressionnant. La Switch 2 embarque un composant entièrement dédié à l’isolement de la voix, qui va donc exclure tous les sons environnants : aspirateur, machine à laver, bourdonnement quelconque, etc. Si vous jouez en hauts parleurs, les sons des jeux seront également supprimés, ainsi que le léger bruit du ventilateur de la console. Mais Nintendo le précise dans son jeu Welcome Tour : les rires ou applaudissements sont quant à eux bien gardés pour préserver l’ambiance d’amusement. Le tout propose un rendu convainquant, bien que les voix aient tendance à être un peu robotisées. Et pas d’inquiétude si vous jouez à 4 mètres de votre console en mode TV, ça fonctionne très bien aussi.
Quant à la caméra, si elle est tout à fait optionelle, elle reste bien intégrée à la fonctionnalité. Certes, il vous faudra sacrifier une partie de votre écran (deux tailles existent dans les réglages pour le bandeau GameChat), mais l’expérience peut être vraiment drôle de voir vos compagnons de jeu réagir à vos carapaces rouges en direct, par exemple. De même, il est possible de voir leur propre écran, mais avec un framerate très bas, il faut le dire. D’ailleurs, nous vous conseillons très vivement de choisir la caméra officielle de Nintendo et non la HORI si vous jouez principalement en mode TV, au vu de la différence de qualité. A noter que les webcam en USB-C sont utilisables sur la console.
Finition et prise en main : un quasi sans faute
Soyons clairs : le constat est direct et sans appel, la Nintendo Switch 2 propose une bien meilleure finition que la Switch première du nom à sa sortie. Si le modèle OLED est venu corriger bien des petits détails, il est nécessaire d’avouer qu’en 2017, nous avions eu droit à un produit mal terminé. La raison peut être plutôt simple et cohérente, puisque la console avait été lancée de façon précipitée après l’échec de la Wii U. Cette fois, Nintendo a eu tout le temps nécessaire pour réfléchir à chaque détail de la machine et le résultat est excellent. Tout le design est homogène, les lignes de la console sont parfaites, rien de dépasse plus que nécessaire et tout est agréable à l’oeil.
Le pied à l’arrière est le meilleur de toute la gamme de Switch (mieux encore que sur le modèle OLED), la protection du port cartouche semble mieux attachée que jamais et les boutons Power et Volume sont bien intégrés au châssis. Les seuls petits bémols sont sans doute le jeu des Joy-Con 2 ; lorsque l’on utilise la console, on peut parfois se rendre compte que les manettes bougent un peu d’avant en arrière. Mais si cela peut faire peur, le jeu Welcome Tour nous explique que ce jeu permet tout simplement … d’éviter la casse à l’intérieur. Avec un peu de mou dans la connectique, cette dernière est plus résistante à la pression, tout simplement.
Le choix des couleurs quant à lui peut poser problème en comparaison de la première Switch. Si nous avions eu droit à une version avec des Joy-Con très colorés et une plus sobre, la Switch 2 se limite à un seul coloris. Je le trouve personnellement parfait, très « classe » avec une petite touche colorée qui rend la console particulièrement sobre et plus « adulte » que sa grande soeur. Mais forcément, ça manque de la touche Nintendo. Gros bémol aussi du côté des tranches de la console où l’on insère les Joy-Con 2 … qui arborent la couleur des manettes. Si Nintendo sort de nouvelles couleurs de Joy-Con 2, ça ne sera pas très homogène.
Comme cité plus haut dans ce test, ces manettes sont également plus confortables de par leur taille et la plus grande largeur des boutons, en comparaison à la première Switch. Les joysticks sont également très confortables à utiliser et un peu plus « durs », donnant une sensation de solidité. Nous verrons au fil des mois si le problème du drift revient ou non, la technologie étant semblable à la génération 2017. Pour finir, il reste un tout petit détail qui m’a embêté plus d’une fois : le positionnement du bouton GameChat. C’est une question d’habitude, mais j’ai à plusieurs reprises appuyé dessus alors que je voulais appuyer sur le bouton Home.
Terminons avec quelques petits détails : le port USB-C du dessus permet de réellement profiter du mode table-top tout en chargeant la console ; ce mode étant d’autant plus confortable grâce au support solide et bien pensé de la console, assez semblable finalement à celui de la Switch OLED.
Plus grosse, plus grande, moins pratique ?
Autre évolution notable avec cette Switch 2 : ses dimensions ont été revues à la hausse, comme expliqué plus haut dans le test. L’écran plus grand est un vrai plaisir pour les yeux, mais il s’accompagne d’un gabarit plus imposant. En main, la console reste agréable et Nintendo semble vraiment avoir beaucoup travaillé à ne pas se retrouver avec une brique à la SteamDeck, mais elle commence à flirter avec les limites de la portabilité. Elle entre encore dans un sac à dos, bien sûr, mais pour une grande poche ou un petit sac, il faudra oublier.
Elle est aussi un peu plus lourde, ce qui peut se faire sentir lors de longues sessions nomades. Rien de rédhibitoire, mais ceux qui appréciaient le format compact de la première Switch pourraient y perdre un peu en confort de transport. En contrepartie, l’ergonomie des Joy-Con est légèrement améliorée, ce qui compense partiellement cette prise de volume. Sans oublier évidemment que la puissance demande de la place, et je ne suis pas certain qu’un format Switch 1 aurait été suffisant pour les mêmes performances.
Un dock simple, mais efficace
Qui dit console hybride dit forcément dock (enfin surtout chez Nintendo, les autres ne le proposant jamais avec la console). Il n’y a vraiment pas grand chose à dire sur la station d’accueil pour être très honnête. Elle est jolie, très cohérente avec le design de la console et fait exactement le travail qu’on lui demande : connecter la Switch 2 à un écran externe. Il semble selon iFixit que le port USB-C a été monté sur ressort pour améliorer la connexion, ainsi qu’un circuit de refroidissement avec un petit ventilateur dédié aux composants internes du dock, mais permettant dans le même temps de ne pas amener encore plus de chaleur à la console.
La seule question à laquelle nous ne pouvons pas encore répondre concerne les traces que le dock pourrait laisser sur l’écran de la console. La Switch et son modèle OLED ont toutes les deux du subir un dock trop proche de l’écran, qui venait frotter les côtés de l’écran des deux machines, laissant donc des griffes au fil des mois et années. Sur Switch 2, le dock semble un peu plus large et la console moins rigide à l’intérieur. Espérons que cela suffise à corriger le tir.
Un mode souris pas encore au top, mais bienvenu
La plus grosse désillusion du côté du confort de cette Nintendo Switch 2 (et je précise bien « côté confort ») n’est autre que le mode souris. Non pas qu’il ne fonctionne pas bien ; c’est bluffant de rapidité pour le passage d’un mode à l’autre et les Joy-Con 2 répondent particulièrement bien aux mouvements, que ce soit sur un tapis de souris comme sur une jambe. Non, c’est surtout du côté de la prise en main que le bât blesse. Sur de courtes sessions, passe encore. Mais lorsque vous commencez à vouloir jouer une heure comme ça … c’est plus difficile.
D’une part, les Joy-Con 2 sont, par leur nature, très fins. Nous sommes à des années lumières du confort d’une souris à la MX Master 3S par exemple, pensée en partie pour l’ergonomie et pour éviter de se casser le poignet. D’autre part, certains boutons pourtant utiles deviennent difficilement accessibles. Je pense au bouton Y, très utilisé sur Cyberpunk 2077, qui va demander un peu de gymnastique lors que vous passez du joystick à ce bouton. Rien de bien méchant, mais à la longue, les doigts n’apprécient pas toujours. Chose amusante, il est possible de brancher un clavier et une souris en USB sur le dock de la Switch 2 pour jouer avec sur Cyberpunk.
Fun fact : il est tout à fait possible de jouer à Cyberpunk 2077 sur Switch 2 … avec une souris USB !
J’utilise ici une G502 Hero. Le plus optimal serait de brancher aussi un clavier en USB, mais on peut mixer Joy-Con gauche + souris USB.
Il manque des boutons cela dit 😅 pic.twitter.com/td9FpORZXk
— DesBen (@BDestrebecq) June 13, 2025
J’ai pu tester un accessoire sans marque acheté, je vous l’avoue, chez le fameux revendeur chinois que l’on connait toutes et tous. Si la prise en main est meilleure en globalité, l’accessoire n’est cependant pas très bien pensé … puisqu’il masque tout simplement ce même bouton Y. En clair, l’accessoire est inutilisable sur beaucoup de jeux. Espérons que Nintendo nous concocte un produit officiel vraiment bien pensé pour palier à tout cela.
Un point sur les accessoires officiels
Sans trop nous attarder sur les accessoires officiels (des articles dédiés seront proposés dans les prochains jours), je tiens tout de même à noter que tous ceux que j’ai pu tester sont de bonne qualité, à commencer par la Manette Pro 2. Pas forcément utile si vous avez déjà une Manette Pro de première génération, puisque toutes les manettes officielles Switch 1 sont compatibles Switch 2, elle reste malgré tout l’une des meilleures que j’ai pu utiliser. Toujours pas, selon moi, au niveau d’une manette Xbox One / Series (qui restent le standard de prise en main), elle reste néanmoins un excellent choix sur Switch 2 : autonomie très longue durée, légéreté, confort au toucher et en main, mais aussi port jack directement sous la manette et, surtout … joysticks silencieux. Terminés les sortes de cliquetis lorsque l’on pousse un joystick à fond, Nintendo a travaillé à ce que cela ne s’entende presque plus sur la nouvelle manette.
Quant au reste, sachez que la pochette officielle fait très bien son travail sans pour autant être la plus jolie du marché, que la caméra Nintendo Switch 2 propose une meilleure qualité que nous aurions pu le penser (surtout à ce prix, pas très élevé sur le marché des webcams) et que la microSD Express est aussi chère que performante.
Qu’en est-il de la puissance de la bête ?
Sur le papier, la Nintendo Switch 2 marque une vraie montée en puissance par rapport à la première version. Et cela se ressent évidemment, mais pas encore tout le temps. Pour l’instant, peu de jeux exploitent pleinement le potentiel de la console. L’un des seuls exemples vraiment marquants reste Cyberpunk 2077, un titre pourtant pensé à l’origine pour des machines plus puissantes (oublions la version ratée de la génération PS4). Il tourne étonnamment bien sur Switch 2, mais il s’agit d’un portage tardif, qui ne reflète pas forcément ce que les jeux pensés dès le départ pour la console pourraient offrir. Sans vous faire un test complet du jeu, nous avons droit ici à une version avec beaucoup moins de PNJ qu’ailleurs et un framerate qui monte à 40 FPS maximum selon le mode choisi ; j’ai déjà passé de longues heures sur le jeu et j’aime beaucoup l’expérience, mais je pense que nous n’avons pas encore LA vraie vitrine technologique sous les yeux. La console est capable d’afficher de la 4K à 60 FPS ou de la 1080p à 120 FPS, allons-nous vraiment en profiter pleinement ?
Un autre endroit où la puissance se fait le plus sentir pour le moment, c’est dans les jeux issus du catalogue Switch 1. Certains d’entre eux bénéficient déjà de meilleures performances : temps de chargement réduits, framerate plus stable, et parfois même une meilleure résolution et graphismes améliorés. Il existe même des exemples où, sans aucune mise à jour, le framerate devient meilleur ; on a l’impression que la console “déverrouille” automatiquement certaines limites techniques de l’époque, ce qui est plutôt encourageant et je vous en parle un peu plus bas dans ce test. N’oublions pas également que la comparaison avec une PlayStation 5, par exemple, est difficilement utile. Rappelons-nous que la console de Sony pèse entre 3.9 et 4.5kg, là où la Switch 2 se limite à moins de 400 grammes. Pensez-vous vraiment que la deuxième peut atteindre la puissance de la première ? Le tour de force est déjà extraordinaire à ce prix. Et même en comparant à quelque chose de plus proche, comme une Xbox Series S, le constat reste toujours le même.
Chose très étonnante : la différence entre le mode portable et le mode dock semble moins grande sur Switch 2 que sur Switch 1. Bien évidemment, l’on perd en performances lorsque la console est entre nos mains. Mais avec l’écran 1080p (contre du 720p sur l’ancienne console) et toutes les technologies intégrées, le passage d’un mode à l’autre est bien moins frustrant. En dehors des jeux, l’on ressent tout de même une réelle différence rien que dans la navigation des menus. L’eShop (qui profite par ailleurs d’une refonte des ses menus) et le Nintendo Switch Online sont devenus très fluides, là où l’expérience était de plus en plus compliquée au fil des années sur la première Switch. En bref, l’espoir est très bon pour cette console, Mario Kart World fourmille de détails inatteignables sur Switch 1, Cyberpunk 2077 tourne très bien sur une telle console hybride ; vivement la suite !
D’anciens jeux plus performants
Un autre avantage naturel lorsqu’une nouvelle console, plus puissante, propose de la rétrocompatibilité est de pouvoir profiter des anciens jeux d’une façon plus optimale. Nous le savons très bien, la Switch première du nom n’a jamais été bien puissante, malgré la présence de jeux très gourmands comme les deux principaux The Legend of Zelda, par exemple. Mais sur certains titres mal optimisés, la machine avait tendance à avoir beaucoup de mal. Vous avez dit Hyrule Warriors ? Relancez L’Ère du fléau sur Switch 2 et vous en profiterez dans un 30 FPS aussi stable que jamais vous ne l’aviez vu auparavant. Et ce qui est étonnant, c’est que ce jeu n’a eu droit à aucune mise à jour ; là où d’autres titres proposent des patchs dédiés à la nouvelle console, avec une meilleure résolution et un nombre d’images par seconde plus élevé. Mais les jeux qui « ramaient » sur Switch 1 deviennent stables sur Switch 2. Logique me direz-vous, mais pour autant pas désagréable du tout.
Quelques points négatifs à souligner
Tout n’est pas parfait non plus, et si la quasi intégralité du test ci-dessus pointe des points positifs, quelques points négatifs méritent d’être soulignés. D’abord, la batterie reste dans la lignée de la première Switch : correcte, cohérente avec le fonctionnement même d’une console hybride, mais forcément toujours un peu trop juste. En usage intensif, surtout avec des jeux gourmands, on sent vite les limites. Il faut environ 2h / 2h30 à la console pour se vider entièrement sur Cyberpunk 2077, parfois même moins chez certaines personnes où un léger problème matériel semble se confirmer. Sur des jeux moins gourmands comme Mario Odyssey par exemple (la version mise à jour pour la Switch 2), vous gagnez une petite heure d’autonomie. En lien direct avec la batterie, il est à noter que la console à tendance à chauffer davantage que sa grande soeur ; durant mes quelques jours de test je n’ai rien vu de particulièrement anormal, mais cela peut surprendre surtout quand la console télécharge à la chaîne plusieurs jeux par exemple. C’est forcément toujours dommage pour une console qui mise toujours autant sur la portabilité, mais est-il vraiment possible de faire mieux à ce prix ?
Autre point d’interrogation : la concurrence à venir. Sans vouloir dramatiser, on peut quand même se demander si la Switch 2 tiendra le choc face aux futures PlayStation 6 ou Xbox Series X2. Nintendo ne joue clairement pas sur le même terrain, et ce n’est pas nouveau, mais la différence de puissance pourrait devenir plus flagrante dans quelques années, notamment pour les portages tiers. Si la console vient à connaître le succès que l’on attend d’elle, sans doute que les tiers feront les efforts nécessaires. Mais gardons tout de même ce questionnement dans un coin de notre tête : l’avenir n’est pas encore défini.
Le fameux débat des prix
On note aussi la fameuse hausse du prix des jeux, désormais régulièrement affichés à 70 euros chez les revendeurs, là où la Switch 1 pouvait se targuer d’avoir souvent des prix aux alentours des 50€. Nous n’allons pas (trop) blâmer Nintendo de vouloir plus justement distribuer l’argent aux studios de développement (si tel est le cas), mais un sujet plus profond sur l’intérêt ou non de continuer à toujours vouloir proposer des jeux AAA pourrait être abordé. Quant au portefeuille des joueurs, il peut devenir difficile de profiter de toutes les sorties sans sacrifier d’autres loisirs ; voire pire, devoir arrêter de jouer, tout simplement. L’une des solutions mise en place pour palier aux prix élevés n’est autre que le fameux format de cartouche « carte clé de jeu », qui ne contient pas les données des dits-jeux mais une sorte de clé de téléchargement et qui coûte moins cher à produire. En d’autres termes, l’intégralité du jeu sera à télécharger et à stocker dans la console, mettant en péril la préservation du jeu-vidéo et votre capacité de stockage. Point rassurant tout de même, ces cartes clés de jeu peuvent être revendues sans aucun problème.
Pour finir, il est évident que nous restons sur notre faim quant au manque de nouveautés sur le système d’exploitation de la Nintendo Switch 2. Certes, cette version un peu revue visuellement fait toujours très bien le travail et évite d’utiliser des ressources pour rien. Mais il aurait été bienvenu de proposer des thèmes, un vrai système de dossiers, un environnement un peu plus accueillant et, soyons fous, un équivalent à Miiverse pour le côté social. Toujours pas de trace non plus de l’arrivée d’applications multimédia comme Twitch ou Netflix, qui pourraient pourtant trouver leur public (car non, tout le monde n’a pas de Smart TV ou de tablette).
Oui, la Nintendo Switch 2 est une très bonne machine
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Oui, la Nintendo Switch 2 est une très bonne machine - 85%
85%
Oui, la Nintendo Switch 2 est une très bonne machine
Allons bon, que voilà ? La Nintendo Switch 2 une bonne console ? Impossible selon tous les retours négatifs des personnes qui ne jurent que par d’autres consoles, et qui n’ont pas eu la Switch 2 entre les mains. Mais soyons honnêtes, entre gens honnêtes : bien sûr que c’est une très bonne console. Le concept reste inchangé depuis sa grande soeur et c’est aussi là que réside tout l’avantage : nous étions plusieurs dizaines de millions à avoir aimé la Switch, pourquoi s’embêter à inventer quelque chose qui pourrait ne pas nous plaire ? Et surtout, comment imaginer du jeu en salon ET en portable sur une seule console sans reprendre la même idée ? Un changement aurait été un simple retour en arrière.
La Nintendo Switch 2 est une console hybride puissante, très bien finie, qui a un potentiel dingue. Nous n’avons pas encore LE jeu qui nous fera comprendre à quel point la machine en sous le capot (il faudra sans doute attendre que Monolith ou Nintendo directement s’y penchent), mais si la Switch 2 gagne la confiance des éditeurs tiers, l’avenir pourrait déjà être tout tracé vers un veritable succès. La console a ses défauts que nous n’oublions pas, mais elle a aussi et surtout de gros avantages. Chères amies, chers amis, nous sommes sans nul doute repartis pour 6 à 8 ans de pur plaisir. On se fait un Mario Kart ?
Les +
- La puissance bien supérieure à la Switch 1, permettant de profiter de jeux très gourmands
- Fluidité accrue sur l’utilisation globale de la console
- Mario Kart World (oui, c’est un point positif à lui tout seul)
- Malgré le prix vu comme élevé, le rapport aux performances est honnête
- La prise en main meilleure que sa grande soeur
- Le grand écran est un pur plaisir
- Les Joy-Con 2 aimantés donnent une impression de montée en gamme
- GameChat est une bonne idée
- La rétrocompatibilité des jeux, avec ou sans mise à jour
- La compatibilité avec toutes les manettes officielles de la Switch 1
- L’amélioration de certains détails (carte réseau, stockage interne, finitions)
- Les captures d’écran directement sur l’application iOS et Android, quel plaisir
- Console étonnamment silencieuse en règle générale
Les -
- L’autonomie, bien que raccord avec le reste du marché hybride, est tout de même faiblarde
- Est-ce que cette machine là tiendra tête aux prochaines consoles vis à vis des jeux tiers ?
- Pas de sensation de grande nouveauté au vu du concept
- Stockage étendu, mais encore trop juste
- Les cartes clé de jeu
- Le fait de devoir payer pour le GameChat (à partir de 2026)