Si vous avez joué à The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom sur Nintendo Switch ou dans sa Nintendo Switch 2 Edition, alors vous avez forcément vu passer les fameux anciens sages. Représentants des Gorons, les Zoras, les Piafs et les Gerudos, chacun d’entre eux était masqué et n’avait même pas de nom.
Depuis cette année néanmoins, nous en savons bien plus sur eux grâce à Hyrule Warriors: Les Chroniques du Sceau ; si le gameplay ne plaira évidemment pas au plus grand nombre, son scénario quant à lui est très agréable à suivre et nous permet d’apprendre de nouvelles choses à propos de ces fameux anciens Sages à l’époque de Rauru. Mais la question que l’on peut se poser, c’est pourquoi Nintendo n’a pas voulu aller plus loin à propos d’eux dans Tears of the Kingdom ?
Hidemaro Fujibayashi, réalisateur du jeu, s’est récemment entretenu avec le site 4Gamer pour parler des coulisses de la collaboration entre Nintendo et Koei Tecmo dans le cadre du dernier jeu Hyrule Warriors.
Dans l’histoire principale de Tears of the Kingdom, il y avait un axe narratif central à respecter. Les sages y apparaissent sans que leurs noms soient révélés, le visage caché derrière des masques. Si nous avions trop détaillé leur personnalité ou leur apparence, le récit se serait trop étendu, ce qui nous a conduits à limiter volontairement ces éléments. C’est pour cela que je suis vraiment ravi que Les Chroniques du Sceau ait pu approfondir ces aspects.
Hidemaro Fujibayashi
Hyrule Warriors apporte du détail, mais il n’a pas été pris en compte dans le développement de Tears of the Kingdom
Si nous pouvons aisément imaginer que Nintendo a fait exprès d’omettre cela pour garder du contenu afin de produire Hyrule Warriors avec Koei Tecmo, il semblerait que ça ne soit pas vraiment le cas. Dans la même interview, Yosuke Hayashi, producteur chez Koei Tecmo, a expliqué avoir eu l’idée de ce nouveau jeu très rapidement après la sortie de Tears of the Kingdom :
Tears of the Kingdom était un titre que nous attendions tous avec impatience. Personnellement, j’y ai joué dès le week-end suivant sa sortie. À un moment, j’ai eu le sentiment très clair que le jeu lui-même nous adressait un message : « Créez à nouveau un Zelda Musou se déroulant à l’époque de la guerre du Sceau ». Dès le début de la semaine suivante, j’ai dit à Matsushita : « »Faisons-le », et nous avons commencé à travailler sur une proposition [ndlr: à envoyer ensuite à Nintendo].
Yosuke Hayashi
Et si cette proposition était bienvenue, elle l’était d’autant plus qu’Eiji Aonuma lui-même, producteur de la plupart des jeux Zelda depuis 2004, avait choisi de laisser Koei Tecmo faire le premier pas pour lancer le projet d’un nouveau jeu Hyrule Warriors :
Du côté de Nintendo, lors du développement de Tears of the Kingdom, Fujibayashi avait défini très précisément ce qu’était la guerre du Sceau. Après la finalisation du jeu, il m’a demandé : « Pensez-vous que nous pourrions à nouveau confier ce projet à Koei Tecmo ? » Je lui ai répondu : « Non, attends d’abord de voir quelle sera leur intention » (rires). Et c’est justement à ce moment-là que nous avons reçu leur message.
Eiji Aonuma
Finalement, tout s’est emboîté parfaitement pour nous donner un nouvel excellent opus de la série des Hyrule Warriors, qui truste encore et toujours les meilleures ventes de jeux au style Muso. Ne serait-ce pas le moment maintenant d’approfondir l’histoire des Soneau ?
