En septembre sortait la première partie du pass d’extension de Pokémon Écarlate et Violet ; Le Masque Turquoise. Si l’aventure du premier DLC ne proposait pas un contenu extrêmement riche, elle servait principalement d’introduction aux péripéties de la deuxième vague de contenu : Le Disque Indigo. Cette dernière extension est disponible depuis le début du mois de décembre sur Nintendo Switch et a pour objectif de répondre aux dernières questions entourant la neuvième génération de Pokémon et notamment le fameux Trésor Enfoui de la Zone Zéro. Alors ce Disque Indigo est-il à la hauteur des attentes autour de la licence Pokémon ou bien est-il aussi artificiel que la zone qu’il propose d’explorer ?
Dôme et contenu artificiels
Dans cette nouvelle extension de Pokémon Écarlate et Violet, vous êtes amenés à vous rendre au sein de l’Institut Myrtille, qui se compose d’un dôme sous-marin, totalement fabriqué par l’Homme. On y retrouve quatre biomes différents, dont les séparations respirent le travail bâclé avec une grande ligne de bloc disgracieux, venant constamment rappeler au joueur qu’il se trouve dans une zone artificielle et n’offrant donc pas le sentiment de voyage, pourtant l’une des clés des aventures Pokémon. Cette nouvelle zone reste néanmoins l’occasion de voir revenir de nombreuses créatures des précédentes générations, avec un clin d’œil tout particulier aux monstres de la cinquième génération ainsi qu’aux formes de la région d’Alola. Comme toujours avec la franchise, c’est un véritable plaisir de retrouver des Pokémon que l’on connaît et de s’adonner à leur capture pour compléter le pokédex de l’Institut Myrtille.
Hormis la capture, les combats sont également au centre de l’expérience, avec la mise en place d’un conseil 4 au sein du dôme. Il sera donc question, de manière assez classique, de se rendre dans les quatre biomes afin de réaliser une petite mission, précédant un combat contre le maître des lieux. La particularité de ces affrontements est qu’ils se déroulent tous selon les règles des combats duo, mettant en avant le format principal des compétitions Pokémon depuis de nombreuses années. Notons également que la difficulté est quelque peu rehaussée pour ce DLC (à condition de ne pas prendre des Pokémon surpuissants entraînés pendant de nombreuses heures).
Enfin, un des principaux arguments de ce DLC de Pokémon Écarlate et Violet concerne le retour de créatures très populaires dans les jeux de la neuvième génération : les starters de toutes les versions de Pokémon ainsi qu’une bonne sélection des légendaires des prochains jeux. Afin d’avoir l’opportunité de retrouver ces monstres, un système de quêtes secondaires a été mis en place : les quêtes myrtilles. Pour résumer, il s’agit de missions extrêmement simples telles que ramasser 10 objets, parcourir 500 mètres ou encore capturer un certain type de Pokémon. La réalisation de ces objectifs offrira au joueur un petit nombre de points, lui permettant de débloquer à la fois les starters dans les différentes zones, mais aussi les légendaires une fois l’aventure terminée. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la méthode est pénible et ne présente aucun intérêt pour le joueur. De la même manière, exit les Ultra-brèches d’Ultra-Soleil et Ultra-Lune ou encore les expéditions Dynamax du DLC de Pokémon Épée et Bouclier, ici il sera simplement question de rencontrer les légendaires sur la carte de Paldéa, qui attendront bien sagement que le joueur vienne les capturer.
Un trésor vraiment très enfoui
Hormis les apports en matière de gameplay, la promesse de ce pass d’extension était de dévoiler aux joueurs le Trésor Enfoui de la Zone Zéro (c’est son nom par ailleurs). Après avoir réalisé les quelques combats proposés dans cette aventure, il sera alors temps de refaire un tour très rapide dans la zone zéro, afin d’y réaliser quelques combats et de mener à la capture du légendaire vedette du deuxième DLC de Pokémon Écarlate et Violet. Aucun développement scénaristique n’est apporté à cette occasion, pas de nouvelles informations sur l’origine de la Terractistalisation puisque seule une nouvelle mécanique de jeu peu compréhensible est proposée aux joueurs à la fin de l’aventure.
Malgré tout, le Disque Indigo brille particulièrement pour ce qui est de la bande sonore, de nombreux morceaux viennent accompagner le joueur durant son aventure, avec plusieurs musiques faisant écho à ce qui était proposé dans les jeux de la cinquième génération. Au niveau de la technique, on rencontre les problèmes habituels de Pokémon Écarlate et Violet avec de nombreuses chutes de framerate et des textures relativement pauvres. Les créatures quant à elles, montrent de jolies modélisations en 3D depuis leur passage sur les jeux de la neuvième génération.
Pokémon Écarlate et Violet : Le Disque Indigo, tout en artifice
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Pokémon Écarlate et Violet : Le Disque Indigo, tout en artifice
Ce deuxième DLC ne parvient pas à accomplir les missions qu’il s’était fixées. L’histoire de ce DLC ne nous apprend absolument rien sur les nombreux mystères qui planent sur la région de Paldéa ou bien sur la Terracristalisation. Le choix de baser l’ensemble du scénario dans un dôme artificiel nuit complètement au sentiment d’aventure propre aux jeux Pokémon. Malgré tout, le plaisir de la capture et le retour de nombreuses créatures parvient toujours à captiver le joueur, même si on regrette forcément les mises en scène de capture des légendaires bien plus réjouissantes dans les jeux précédents. Enfin, la présence de combats duo permet d’amener une certaine vision à cette partie des jeux Pokémon. Du côté de la musique, Pokémon Écarlate et Violet continuent sur leur excellente lancée avec des thèmes de très grande qualité, le tout avec un soupçon de nostalgie.
Les +
- Une nouvelle zone à explorer…
- Le plaisir des captures de Pokémon
- Des musiques au top, avec un clin d’œil de nostalgie
- Les combats en duo
Les -
- … dans laquelle tout semble trop artificiel
- Une absence totale de réponses aux questions de Paldéa
- les quêtes myrtilles sont une véritable plaie
- Le scénario de capture des légendaires très en deçà des précédentes versions
- Une technique globale toujours en retard