Test de la manette sans fil Rematch de Turtle Beach – Réussie, mais plus chère qu’une manette officielle

Connue principalement pour ses casques audio, la marque Turtle Beach propose aussi quelques accessoires côté manettes, notamment cette Rematch sans-fil pensée pour les joueuses et joueurs Switch. Avec un tarif inférieur à celui d’une manette officielle et plusieurs fonctions intéressantes (gyroscope, boutons à l’arrière, batterie de 40 heures), elle semble cocher pas mal de cases sur le papier. Mais est-ce qu’elle tient vraiment la route une fois en main ? Voici notre verdict après quelques sessions surtout sur Switch 2.

Une bonne prise en main et des finitions correctes

Dès la première prise en main, une surprise : la manette est plus lourde qu’elle n’en a l’air, ce qui lui donne une sensation plus haut de gamme que prévue. Pour avoir testé beaucoup de manettes tierces, elles ont souvent le défaut de ne rien peser et d’être comme de l’air en main. Je ne sais pas si c’est le cas de tout le monde, mais de mon côté j’ai toujours trouvé ça très désagréable : il faut de la consistance, du poids.

Ce poids supplémentaire rend le confort de jeu agréable, surtout sur des sessions longues, avec un bon équilibre général. Les joysticks texturés, légèrement creusés sur le dessus, sont eux aussi très bien pensés et assurent une excellente accroche. Globalement, la qualité de fabrication est correcte sans être exceptionnelle, mais pour une manette non officielle à ce prix-là, c’est tout à fait satisfaisant ; même si la Manette Pro 1 officielle est disponible pour moins cher de nos jours.

Pour ce test, j’ai pu utiliser la manette Super Mario arborant un design qui reprend les couleurs de l’étoile de Mario. Pas forcément la plus jolie à mon goût (le modèle Donkey Kong semble bien mieux réussi), mais disons que ça n’est qu’un détail : chacun ses goûts.

Fonctionnalités bienvenues : sans fil, gyroscope, boutons à l’arrière, USB-C

Côté fonctionnalités, la Rematch coche plusieurs cases importantes. Elle fonctionne sans fil, dispose du gyroscope (ce qui n’est vraiment pas toujours le cas sur les modèles tiers), et se recharge via un câble USB-C. À noter également : son autonomie peut grimper jusqu’à 40 heures, soit un niveau comparable à celui de la Manette Pro officielle. C’est un bon point pour une manette tierce. Le seul gros défaut de ce côté, c’est l’absence totale de vibrations.

Elle propose aussi deux boutons supplémentaires à l’arrière, bien pratiques à l’usage. En revanche, ces boutons ne peuvent pas être programmés via les menus de la console, ce qui limite un peu leur intérêt ; mais je pense que c’est dû soit à une contrainte imposée par Nintendo, qui garde cette fonctionnalité pour sa propre manette, soit au fait que cette manette n’a pas été expressément pensée pour la nouvelle console. La configuration reste néanmoins très simple : appuyez sur sur le petit bouton sous le joystick droit, puis sur le bouton arrière que vous souhaitez programmer et ensuite sur le bouton que vous souhaitez copier.

Une ergonomie pas toujours intuitive

Même si la manette est globalement agréable, certains choix de design posent question. Les boutons « Home », « Capture », « + » et « -«  sont inversés par rapport à leur placement habituel, ce qui déroute forcément lors des premières utilisations. Quand je dis inversé, j’entends par là que les boutons + et – sont en dessous des deux autres. Bizarre, non ? Il faudra un petit temps d’adaptation, notamment si vous alternez souvent entre manette officielle et manette tierce.

Autre souci : les boutons sont plus raides que sur la Manette Pro (pire encore si vous avez déjà essayé la Manette Pro 2), et surtout nettement plus bruyants, ce qui peut être gênant pour les personnes sensibles au son des clics, ou tout simplement celles et ceux qui aiment le jeu nocturne. Enfin, les LEDs de statut de connexion sont très lumineuses ; bien trop, même. Elles peuvent devenir gênantes dans un environnement sombre, sans possibilité de réglage.