Le groupe de hackers Crimson Collective affirme avoir « piraté Nintendo »

crimson collective hack nintendo

Il y a un peu plus de 24 heures, le groupe de hackers appelé Crimson Collective aurait affirmé avoir piraté Nintendo, avec une capture d’écran de dossiers comme preuve. Si vous ne savez pas qui sont ces gens, Crimson Collective est un groupe de hackers récemment apparu sur la scène cybercriminelle. Il s’est fait connaître par une série d’attaques ciblant des entreprises technologiques, notamment Red Hat Consulting, dont il aurait compromis une instance GitLab interne (GitLab étant une plateforme web pour gérer le développement de logiciels, entre autres). Le groupe affirme avoir volé près de 570 Go de données, comprenant environ 800 rapports internes contenant des informations sensibles sur les infrastructures et les clients de l’entreprise.

Selon plusieurs sources spécialisées en cybersécurité, Crimson Collective pratique une forme d’extorsion numérique : ses membres volent des données, puis menacent de les publier s’ils n’obtiennent pas de rançon. Ils exploiteraient principalement des failles de configuration dans les environnements cloud (comme AWS) et des identifiants exposés dans des dépôts de code. Leur approche, très technique et centrée sur le cloud, les distingue des groupes de ransomware classiques. L’affaire Red Hat a surtout mis en lumière la fragilité de certaines pratiques de sécurité dans le développement logiciel, et l’importance de protéger les accès aux outils collaboratifs comme GitLab.

Est-ce vrai ? Et quelles conséquences pour Nintendo ?

Revenons donc à notre sujet principal : hier matin, une capture d’écran a été publiée sur le réseau Telegram, signée par Crimson Collective. Celle-ci est censée montrer l’accès à plusieurs dossiers nommés « nintendo-topics ». Ces répertoires, qui font penser à des noms de dossiers d’environnements de développement web, laisseraient entendre une intrusion dans des systèmes liés à Nintendo.

Mais comme vous vous en doutez, aucune preuve concrète n’atteste de la véracité de cette capture. Les dossiers présentés pourraient aussi bien provenir d’une simple mise en scène. Puisqu’ils n’ont publié aucun donnée sensible ou preuve concrète que cela vient de chez Nintendo, difficile d’y croire. En l’état donc, rien ne prouve que Nintendo ait été victime d’un piratage. Il s’agit d’une revendication non vérifiée, publiée dans le cadre de la campagne d’extorsion médiatisée de Crimson Collective.

Mais, et si la capture était véridique ? Le risque pour Nintendo resterait sans doute modéré. Les dossiers visibles semblent provenir d’un environnement de développement web. Dans ce cas, les hackers auraient pu accéder à du code source de sites appartenants à Nintendo, à des fichiers de configuration contenant des identifiants ou à des outils internes liés à la gestion de contenus. En revanche, rien n’indique la présence de données sensibles concernant les utilisateurs ou les services en ligne comme les comptes Nintendo ou le Nintendo Switch Online. Pour finir, même si les Crimson Collective avait vraiment accédé à ces dossiers, il est assez improbable que ceux contiennent des fichiers de jeux, des prototypes ou des informations confidentielles sur des productions à venir.

Il faudra rester vigilents sur les déclarations à venir de ce collectif de hakers, voire même d’une potentielle déclaration provenant directement de Nintendo … ou de leurs avocats.

Source : www.reddit.com
desben
1711 publications

Joueur de 30 ans, fondateur du site Switch-Actu.fr, je suis passionné par le jeu-vidéo depuis The Legend of Zelda: Ocarina of Time. Je joue sur Nintendo Switch 2, sur mon PC, parfois sur PlayStation 5. Rédacteur freelance qui parle hardware et software.


guest

0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires