Donkey Kong Bananza, le jeu qui nous donne la banane – TEST

Donnkey Kong Bananza Switch 2 Test
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Alors que la Nintendo Switch 2 avait enfin été annoncée en février dernier et qu’un Nintendo Direct de présentation était planifié, tout le monde s’attendait au reveal d’un nouveau Super Mario 3D. Près de 8 ans après Super Mario Odyssey, il était naturel de penser que Nintendo appliquerait le même schéma qu’avec la Switch première du nom en publiant une nouvelle aventure de son plombier dans la première année de lancement de la Switch 2. Mais surprise ! Ce n’est pas Mario qui vient nous rendre visite mais bel et bien Donkey Kong ! Clairement mis en avant par Nintendo ces derniers mois, le sympathique gorille revient dans une aventure en 3D pour la première fois depuis bien longtemps. Et le moins que l’on puisse dire à propos de Donkey Kong Bananza, c’est que l’attente en valait la peine.

Milk-shake banane-banane

C’est la crise pour tout le monde, même chez Nintendo. Alors que dans ses précédentes aventures, Donkey Kong se contente de se la couler douce et de manger des bananes, nous le retrouvons employé d’une société minière pour trouver de l’or ainsi que des cristaux de banandium . Le gorille est pour le moins doué dans son activité puisqu’il se fraye aisément un chemin dans la roche, le sable, la terre et toutes sortes de minéraux à grands renforts de coups de poing. Les choses se gâtent cependant quand une autre société minière s’invite. Dirigée par l’affreux Void Kong, la Void Company entend explorer les entrailles de la terre pour y voler tous les cristaux de banandium qu’elle pourra trouver, le tout pour un objectif bien à elle.

N’écoutant que son courage et surtout son appétit pour les bananes, Donkey Kong part à la poursuite de Void Kong et de ses acolytes ce qui l’amènera à s’enfoncer de plus en plus profondément sous terre. Chaque strate de ce monde souterrain vous réserve de belles surprises sur lesquelles je reviendrai plus bas. En chemin, DK rencontre également Pauline à qui Nintendo a également donné un regain de popularité depuis Super Mario Odyssey. Âgée de 13 ans, Pauline prête main-forte à Donkey Kong et tous deux forment un duo aussi redoutable qu’attachant. Bon évidemment, on ne joue pas à Donkey Kong Bananza dans l’espoir de vivre une histoire intense et remplie de rebondissements mais j’ai été agréablement surpris par la qualité de la narration : entre l’humour omniprésent, les animations exemplaires et cette galerie de personnages charismatiques, on passe un excellent moment aux côtés des protagonistes et antagonistes de Donkey Kong Bananza.

Banana Blitz

Si vous avez suivi un tant soit peu la communication de Nintendo autour du jeu, vous n’êtes pas étrangers au fait que Donkey Kong Bananza tourne principalement autour de l’idée de détruire l’environnement autour de vous. À quelques exceptions près, il est en effet possible de fracasser, exploser, briser, défoncer à peu près n’importe quoi autour de vous et ce, de bien des façons. Donkey Kong peut donner des coups de poing, arracher des morceaux du sol, des murs, du plafond, lancer des blocs de pierre dans n’importe quelle direction… bref, vous l’aurez compris, il y a de quoi donner libre cours à vos pulsions les plus dévastatrices !

Pour autant, le gameplay de Bananza se veut plus étoffer qu’un simple « détruis tout, tout le temps, partout ». On reste dans un jeu d’exploration dans lequel la destruction est davantage un moyen qu’une fin : détruire un pan de mur peut dévoiler un nouveau chemin, lancer un bloc de pierre permet de récupérer un collectible, arracher un morceau de terrain donne une excellente arme contre un ennemi. Il est donc plutôt question d’utiliser la vaste palette de mouvements de DK pour avancer dans les différents niveaux malgré les dangers qu’ils recèlent que tout casser bêtement.

Ce qui est fascinant dans Donkey Kong Bananza, c’est ce génie créatif qui n’en finit pas de nous surprendre et ce, même après avoir joué de longues heures. Chaque strate possède ses propres spécificités de gameplay qui proposent d’incroyables interactions avec l’environnement et la physique du jeu, donnant une certaine profondeur à un gameplay qui aurait pu être relativement lassant à force s’il n’avait été question que de tout casser sans réfléchir. On reconnaît là le talent des équipes derrière les jeux Super Mario dans le sens où Bananza est un déluge de créativité et de bonnes idées. Si je devais chipoter, je dirais que seule la mécanique d’escalade du jeu fait un peu tâche avec des contrôles qui ont tendance à se mélanger les pinceaux : la caméra a parfois du mal à nous suivre dans nos crapahutages ce qui peut mener à des chutes totalement indépendantes de notre volonté ! Cela dit, notez que ce genre de situations n’a jamais été un point bloquant dans ma progression, bien que j’aurais préféré que l’équipe du jeu s’inspire davantage de l’escalade telle qu’elle est conçue dans les derniers jeux Zelda.

Je l’ai évoqué plus haut mais à l’image des Super Mario 64, Sunshine, Galaxy et Odyssey, Donkey Kong Bananza jalonne votre progression en vous proposant de partir à la recherche de bananes (ou de cristaux de banandium si on veut être précis). À la différence des jeux Mario, vous ne serez jamais obligés d’atteindre un certain nombre de bananes pour pouvoir aller plus loin dans l’aventure : vous pouvez vous contenter d’aller en ligne droite, bien qu’il serait dommage de ne pas fouiller les niveaux qui regorgent de secrets et de défis qui vous récompensent avec des bananes. L’autre intérêt de ces dernières est qu’elles vous permettent de récupérer des points de compétences qui eux-mêmes seront à dépenser pour renforcer les capacités de DK. Il y a tant d’éléments à débloquer entre les bananes, les fossiles, les pièces, l’or, les vêtements que Donkey Kong Bananza est avant tout un jeu avec une forte durée de vie qui ravira aussi bien les joueurs classiques que les accros au 100%. Bref, la chasse aux bananes n’a que des avantages alors au boulot !

OOOOHHHH ZEBRA ZEBRA ZEBRAAAAAA

D’autant plus qu’au milieu des possibilités conséquentes offertes à DK, les Bananza sont probablement les plus appréciables. Si elles donnent leur nom au jeu, ce n’est pas pour rien puisque ces transformations temporaires octroient à notre singe adoré toutes de nouvelles compétences : la Bananza Kong décuple ses forces et lui permettent de venir à bout des matériaux les plus solides, le Zèbre nous permet de courir à toute vitesse tandis que l’Autruche nous donne accès à la voie des airs. Et ce, sans mentionner d’autres transformations aussi drôles qu’ingénieuses.

De façon intéressante, les Bananza s’intègrent à des timings très différents d’une strate à une autre : certaines vont intervenir très tôt pour vous aider à explorer tandis que d’autres seront introduites plus tard et seront l’occasion d’observer les strates d’une toute autre perspective. Elles trouvent également leur utilité en combat, certains ennemis pouvant être vaincus à l’aide des compétences spéciales qu’elles vous confèrent. À ce sujet, les affrontements de Donkey Kong Bananza ont le mérite de proposer des situations très différentes d’un ennemi à un autre : chaque adversaire, qu’il s’agisse d’un mob de base ou d’un boss requiert une stratégie qui lui est propre ce qui dynamise chaque escarmouche. Je suis simplement resté sur ma faim concernant la difficulté des combats de boss qui ont une fâcheuse tendance à durer cinq minutes, grand maximum tant ils sont simples.

Parfait au Banandium

Si l’exploration de Donkey Kong Bananza est aussi plaisante, ce n’est pas seulement grâce à ce gameplay excellent. C’est également lié au fait que chaque strate est un ravissement pour les yeux. Si le style coloré à l’extrême pourra rebuter les plus sobres d’entre vous, on ne peut retirer une certaine flamboyance à Bananza et franchement, quoi de mieux pour l’été ? À l’image des récents Superman et Les 4 Fantastiques, Bananza nous plonge dans une débauche de couleurs et d’humour qui fait beaucoup de bien à une industrie qui tend toujours plus vers l’ultra-réalisme. Comme Nintendo l’avait expliqué, quelques chutes de framerate sont visibles en de rares moments. Ceci étant dit, les seules personnes que j’ai vu se plaindre de la situation sont celles qui ne possèdent ni le jeu, ni la Switch 2 et qui ne se les procureront probablement jamais.

Au-delà d’un strict point de vue visuel, ce sont également toutes ces idées artistiques qui m’ont donné le sourire au cours de mes parties : certaines strates rivalisent d’ingéniosité dans leur design et leur thématique, certaines m’ayant curieusement donné le sentiment d’être dans Vice-Versa avec cette exploitation si intelligente d’éléments universels comme la nourriture, l’eau ou la musique. La bande-son n’est d’ailleurs pas étrangère à cette sensation de bonne humeur perpétuelle qui se dégage du jeu : difficile de se sortir la chanson de la Bananza Zèbre une fois qu’on l’a entendue ! Et il est encore plus compliquée de s’arracher à cet univers si bienveillant, bourré de surprises et de chansons : au-delà d’un excellent jeu de plateforme, Nintendo signe également une aventure pleine de charme et de gentillesse qui réchauffe le coeur.

Donkey Kong Bananza, le jeu qui nous donne la banane
  • Un pur bijou bananesque - 92%
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Un pur bijou bananesque

Après un excellent Mario Kart, la Nintendo Switch 2 poursuit sur sa lancée avec une nouvelle et formidable exclusivité. Quel plaisir de voir le retour de Donkey Kong dans un jeu 3D aussi qualitatif ! Donkey Kong Bananza est bien des choses entre un jeu ingénieux, une débauche de couleurs, un concentré de bonne humeur, un contenu dense et soigné, toutes sortes d’éléments que l’on peut résumer en trois mots : une pure merveille !

Les +

  • Des niveaux originaux, colorés et recherchés
  • Un gameplay profond et rempli de bonnes idées
  • Une durée de vie conséquente
  • Toutes sortes de défis, de secrets, de collectibles
  • Une bande-son joyeuse et qui reste en tête
  • Toutes sortes de références qui donnent le sourire

Les -

  • L’escalade, pas la plus soignée
  • Les combats, un peu trop simples
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Lato Switch Actu
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Gamer de 27 ans avec un penchant pour les jeux racontant de belles histoires. Je suis rédacteur sur le site depuis 2017. Zelda reste ma licence de cœur mais j'aime découvrir des jeux de toutes sortes !


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