Onimusha Warlords test Nintendo Switch
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Onimusha Warlords : un sabre qui a rouillé avec le temps ? – TEST

Quand le jeu sort à l’époque le 3 juillet 2001 sur la mythique console de Sony, la PS2 après de longues années de développement sur un jeu destiné à la PS1, Onimusha Warlords est rapidement devenu un jeu mythique de la PS2, tant au niveau des ventes qu’au niveau des critiques. Le titre développé et édité par CAPCOM est devenu l’un des piliers de la PlayStation 2. Suivi par de nouveaux épisodes, tous sur la console de Sony, la série est alors disparue dans les abîmes. Cependant, en cette année 2019, CAPCOM décide de vider ses vieux tiroirs et de dépoussiérer la grande licence qu’était auparavant Onimusha. Vous allez le comprendre dans ce test : même si le plaisir de jeu reste intact, le sabre a rouillé et les moutons de poussières sont aujourd’hui beaucoup trop gros pour espérer les retirer en un souffle.

Onimusha Warlords test Nintendo Switch

Une petite introduction avant de trancher dans le lard !

Onimusha : Warlords est un jeu d’action/aventure disponible sur Nintendo Switch depuis le 15 janvier 2019 pour le prix de 19.99€. Dans ce jeu, nous allons suivre le samouraï Samanosuke Akechi, lancé à la recherche de la princesse Yuki, portée disparue dans des conditions mystérieuses. Avec l’aide de l’apprentie Ninja et partenaire Kaede, il découvrira un tas de choses sur son chemin et un sombre complot visant à ressusciter le seigneur de guerre. Armé de son katana et de son gantelet lui attribuant la force des Oni, Samanosuke va tenter de délivrer la princesse Yuki et démanteler ce fameux complot.

Le sabre a clairement pris la poussière…

La première chose qui frappe bien là où ça fait mal, c’est que le jeu est bâti comme les premiers Resident Evil et Devil May Cry. Seule chose qui change comparé à ces titres, c’est évidemment le thème qui prend date à l’époque des samouraïs. On se retrouve donc avec un jeu d’antan, avec une navigation hasardeuse dans des décors composés de plein de fichiers JPG collés les uns aux autres avec des changements d’angle perturbants, surtout contre des ennemis et des boss. Cependant, la jouabilité a été grandement améliorée, avec des contrôles plus naturels pour se déplacer dans la profondeur des décors et aussi des raccourcis pour accéder aux armes plus facilement et rapidement qu’auparavant. Onimusha en 2019, c’est aussi grimper des échelles ou descendre dans un trou sans la moindre animation, juste un petit black screen pendant une seconde, des cinématiques impossibles à passer, même après avoir fini le jeu une première fois. On retrouve aussi des énigmes du passé à base de clés et leviers qui seront vraiment déroutantes pour la personne qui n’a pas connu les épisodes originaux.

… Mais garde son tranchant !

Malgré tous les défauts cités, Onimusha arrive encore à nous captiver grâce à un gameplay tranchant et un excellent rythme. Le très bon système de combat de Onimusha est basé sur deux composantes : les coups violents et nerveux de notre samouraï ainsi que les différentes lames mises à disposition du joueur. Nous avons donc des coups rapides mais plus faibles, des coups lents mais beaucoup plus puissants et une touche pour parer / contrer les attaques ennemies, le dernier bouton permettant de récupérer des orbes, lâchées par les adversaires une fois morts, permettant d’accéder à un système de leveling pour le katana de Samanosuke.

Ce système de leveling permet de renforcer son épée à l’aide des orbes récupérées sur les cadavres ennemis ou dans des coffres pour rajouter une envie d’explorer les lieux sinistres du soft, mais aussi d’ouvrir des portes bloquées par des maléfices élémentaires. Il vous faudra parfois farmer pendant quelques minutes afin de pouvoir upgrade son arme au niveau suivant afin d’ouvrir une porte scellée par la magie en question. Une fois un adversaire à terre mais encore conscient, nous pouvons effectuer une exécution. Les mises à morts lorsque les ennemis sont à terre font plaisir à voir tant les animations ont été soignées. Les contres sont difficiles à réaliser (à la frame près) mais donnent une vraie sensation de puissance et les bruitages sont globalement de très bonne facture. L’exploration des décors permettra de trouver des éléments permettant de progresser dans l’aventure, au risque de forcer parfois quelques allers-retours dans les différentes zones que propose le jeu.

Comme les décors du jeu sont malgré tout très agréables à l’œil, le fait de retourner dans les précédents décors pour chercher des équipements comme des clés ou des échelles pour continuer à progresser ou ouvrir des portes refermant toutes sortes de bonus telle des orbes ou d’autres collectibles n’est pas un réel souci. Le rythme a beau être excellent, le jeu n’en reste pas moins court avec une durée de vie de 5 à 6 heures pour le finir une première fois en ligne droite, une durée qui peut dépasser la dizaine d’heures pour les plus complétistes d’entre nous. Autrement, le jeu ne propose pas de contenu annexe, une fois l’aventure terminée, vous recommencez afin d’obtenir les succès du jeu accessibles depuis le menu et tout découvrir afin de finir le jeu à 100%, sans quoi vous ne pouvez qu’arrêter de jouer. Une méthode qui pourrait frustrer en 2019 malgré un choix compréhensible de vouloir rester sur l’expérience originale sans quelconque refonte.

Un contenu en demi-teinte…

Le contenu de cette version remasterisée de Onimusha : Warlords se limite à la version PS2 du titre, laissant sur le côté les ajouts de la version Xbox du titre nommée Genma Onimusha qui possédait quand même sous son sabre des zones supplémentaires, de nouvelles mécaniques de gameplay et une difficulté réhaussée du mode normal du jeu qui est en somme toute assez facile dans le jeu principal. En contrepartie, nous avons quand même droit à des options intéressantes comme le choix des langues et pour la première fois en Europe, le doublage japonais !

… mais techniquement irréprochable !

Côté technique, le studio NeoBards Entertainment, en charge de ce remaster, a bien travaillé. Les menus et interfaces sont plus propres et ergonomiques, les textures restent celles d’antan mais sont proprement upscalées, y compris les modèles 3D avec lesquels on peut interagir directement. Seul petit bémol, les animations faciales durant les cinématiques manquent vraiment de vie, on dirait des poupées sans expressions. Côté framerate, pendant la dizaine d’heures de jeu que j’ai réalisé, je n’ai pas vu une seule chute de framerate, que ce soit en nomade (720p60) ou en docké (1080p60).

Onimusha Warlords : Un sabre qui a rouillé avec le temps ?
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Résumé

Avec Onimusha Warlords, CAPCOM décide de ressortir du placard la boîte magique comportant le code source du jeu. Bien que la boîte soit poussiéreuse, on n’hésite pas à souffler un bon coup (difficilement) dessus et ainsi nous relancer dans la quête de notre samouraï préféré pour sauver la petite princesse Yuki. Un remaster propre et soigné qui manque malheureusement d’un brin de folie pour marquer le coup, en espérant voir les autres épisodes subir le même traitement et pourquoi pas un épisode inédit par la suite.

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ThePandar0o
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Développeur dévoué au travail, fondateur d'un studio indépendant, j'aime les soirées raclette et je suis jamais contre une dose de fun ! J'ai le sang vert et rouge !

1 Commentaire
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Gunstarred

Sympa à lire le test. 👍
Pas encore commencé et jamais fait, j’espère qu’il va me plaire.